30.11 - France : Un arrêt controversé.
La Cour de Cassation de Paris a rendu,
le mercredi 28 novembre, deux arrêts suite aux pourvois formés par des
parents d'enfants trisomiques qui réclamaient réparation, confirmant
ainsi le principe posé dans "l'arrêt Perruche", et amplifié
ses conséquences.
Il s´agit en particulier du cas d´un enfant né trisomique en 1995, Lionel,
qui s´est vu accorder une indemnisation pour le préjudice que lui a
créé sa naissance. La décision de la haute instance juridique
française met en cause des principes moraux, familiaux et médicaux.
Mgr André Vingt-Trois, évêque de Tours et président de la commission
épiscopale de la famille, estime que cet arrêt concernant l´indemnisation
d´un enfant trisomique "jette le discrédit sur tous ceux qui ont accueilli"
des enfants handicapés....Je pense avec tristesse à toutes les familles
qui ont accueilli un enfant trisomique, l'ont entouré d´amour et ont
reçu en retour un grand amour".
Selon Mgr Vingt-Trois, dans cette décision, il y a "l´affirmation que
cet amour ne vaut pas la peine d´être vécu. Elle jette le discrédit
sur ceux qui ont accueilli et vécu cet amour"... "La cour de cassation
applique la loi qui reflète les fantasmes de notre société d´un monde
sans handicap. L´honneur de notre culture était la certitude que la
personne humaine est plus grande que ses faiblesses et ses handicaps.
Le malheur de notre culture serait d´aider à la réalisation de ces fantasmes
d´éliminer les personnes handicapées".
Le président de la commission familiale de l'épiscopat
a également évoqué l'impact qu'une telle décision
sur personnel médical, les écographistes, les médecins, le personnel
soignant "qui se consacrent avec beaucoup de conscience à aider les
gens en situation difficile, et qui deviennent les boucs émissaires
de tous les accidents de l´existence humaine". Ce que de nombreuses
organisations médicales ont fait remarqué de leur côté.
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques de France
Retour
|