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29.12 - Le cardinal veut réformer les réformes.

Le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, souhaite une réforme de la liturgie définie par Vatican II en 1965.

Dans un long entretien publié le vendredi 28 décembre par le quotidien catholique français "La Croix", il commente le contenu du livre qu'il vient de faire paraître et qui est intitulé "L'Esprit de la liturgie", "fruit d'une réflexion de 50 ans"

Il y explique qu'il existe un "danger de ne plus comprendre la grandeur de l'Eglise" et, pour y remédier, il préconise des aménagements symboliques : retourner, comme auparavant les autels, le prêtre et l'assemblée vers l'Orient, réciter les prières du canon à voix basse pour que les fidèles adorent en silence, exclure les musiques "trop sensuelles", les rythmiques par exemple...

"La liturgie est vraiment le centre où découle tout le reste de la vie chrétienne", explique-t-il dans "La Croix", estimant qu'"il faut réfléchir de manière ouverte". "Déclarer toute réforme impossible me semblerait un dogmatisme absurde"... "C'est à chaque génération de voir ce qu'on peut améliorer pour être toujours plus conforme aux origines et au véritable esprit de la liturgie". "Et je pense, poursuit-il, qu'il y a effectivement matière aujourd'hui, pour la nouvelle génération, à 'réformer la réforme', non pas avec des révolutions mais en changeant ce qui doit l'être".

Il y a dans ses propos plus de nuances que certaines le disent dès le premier abord de cet entretien. Ses arguments historiques, bibliques et théologiques substantiels ne rejoignent pas le combat des nostalgiques de l'ancienne liturgie. Il s'en défend d'ailleurs même s'il a préfacé le missel traditionnel de l'abbaye traditionnaliste du Barroux ou a participé, comme en juillet dernier, à des rencontres en faveur du rite de saint Pie V.

"En fait, dit-il, c'est à chaque génération de voir ce qu'on peut améliorer pour être toujours plus conforme aux origines et au véritable esprit de la liturgie." ... "Ce qui est important dans ce mouvement d'orientation, c'est l'expression radicale de la dimension cosmique de la liturgie... Il existe une fausse conception, un malentendu dû au désir de créativité dans la liturgie, désir encouragé par une volonté d'auto-expression des communautés... La liturgie ne se laisse pas enfermer dans nos murs."

Pour plus d'informations :
"La Croix"

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