Infocatho





24.12 - Israël : Noël est fête à cause des Russes.

A cause de la forte immigration russe de ces dernières années, Noël occupe les devantures de nombreux magasins en Israël et les juifs ultraorthodoxes, résignés, sont bien obligé de tolérer Noël.

C'est environ un million d'Israéliens qui, depuis 1991 surtout, sont originaires de Russie et d'Ukraine, sur une population totale de plus de 6 millions. Selon les informations de l'agence catholique suisse, Noël reste bien ancrée chez ces nouveaux Israéliens, qu'ils soient chrétiens ou juifs.

La fête a pris une telle importance dans certaines régions que les juifs ultraorthodoxes, qui voyaient d'un très mauvais œil ce qu'ils assimilaient à une "activité missionnaire", se sont apparemment résignés. Mais ils refusent tort de même de délivrer le "casherout" à certaines marchandises. "Jusqu'à ces dernières années, je ne connaissais même pas cette fête. Ce sont les immigrants russes, chrétiens et juifs, qui me l'ont fait découvrir", raconte Mnaya Tovi, 72 ans, commerçante à Bat Yam, une ville de la banlieue de Tel-Aviv dont le tiers des 200.000 habitants sont des immigrants de l'ex-URSS.

Le quotidien libanais "L'Orient le Jour" dont Apic cite l'édition du 21 décembre, décrit ainsi l'ambiance nouvelle inconnue jusqu'alors par Israël. Sapins en plastique de toutes tailles, petits et grands pères Noël, boules, guirlandes, jouets, cartes de vœux : rien ne manque pour Noël, qui n'est évidemment pas fêté par les juifs.

"C'est la première année que les autorités religieuses ne viennent pas faire de problèmes. Elles ont compris que la demande était de plus en plus forte et qu'il fallait y répondre pour gagner notre vie, vu la récession due à l'intifada", raconte Mme Tovi, qui tient un magasin de jouets.

Originaire de Riga, en Lettonie, où se trouvait une forte communauté juive, Ludmila Rivkin se tient derrière le comptoir de son magasin, où s'entassent des bouteilles de champagne russe et des boîtes de chocolat importé. Elle déplore que le rabbinat local ait refusé de décerner à ces produits le certificat de casherout, indispensable pour les juifs religieux.

Holon, ville voisine de Tel-Aviv, s'est mise, elle aussi, à fêter Noël, qui est célébré par les Russes de rite orthodoxe le 7 janvier. Au coin de la rue Dov Hoz et de la place Struma, Aelita Zlatine, originaire d'Ukraine, possède un magasin de fleurs dont la vitrine arbore un grand père Noël entouré d'autres plus petits, ainsi que de bougies et de bouquets. "Nous vendons à Noël autant qu'à Pessah et à Rosh Hashana", indique-t-elle.

A la gare routière de Tel-Aviv, le quatrième étage propose une grande sélection de papier d'emballage, cartes de vœux en russe, arbres et accessoires. Les passants israéliens jettent un coup d'œil sans s'arrêter, s'habituant peu à peu à une fête qu'ils considéraient encore récemment comme païenne. (apic/orj/bb) Mtani Haddid

Pour plus d'informations :
Agence APIC

Retour