04.01 - Canada
- Pour une limitation des actions militaires.
Les représentants de nombreuses
dénominations chrétiennes ainsi que plusieurs congrégations
religieuses émettent des réserves sur la réponse militaire qui
est apportée au terrorisme.
Le développement exige des institutions qui jouissent de la confiance
des populations et de sociétés où la justice sociale n'est point une
formule dépourvue de sens. C'est ce qu'écrivent les principaux représentants
des confessions religieuses du Canada, aussi bien catholiques que protestants,
dans une lettre au Parlement qui remonte à quelques semaines, mais dont
le texte n'a été rendu public que ces derniers jours.
Ce texte est également signé au nom des religieux canadiens par
Sr Jocelyn Fallu, secrétaire générale de la Conférence des religieux
et des religieuses. S'il confirme la nécessité et l'importance de l'engagement
contre le terrorisme, il souligne dans le même temps que "le monde
est irréversiblement interdépendant", comme "cela a été prouvé par l'horreur
extraordinaire du 11 septembre".
Il faut donc rappeler que "la sécurité est réciproque. Elle est le résultat
de la coopération et elle exige un engagement multilatéral". D'après
ce principe, une véritable action "multilatérale" efficace contre le
terrorismene peut être accomplie qu'à travers les Nations Unies. "Sans
cette autorité et sans la définition d'objectifs spécifiques, limités",
toute action militaire aura pour résultat "un accroissement des intérêts
pervers des terroristes".
Le Canada - remarquent en outre les responsables des confessions chrétiennes
- "doit s'engager à rendre moins militaire l'action internationale contre
le terrorisme, il doit résister aux pressions de ceux qui demandent
la réduction de l'immigration, des accès pour les réfugiés, et la modification
des priorités à travers l'augmentation des dépenses militaires au détriment
des dépenses sociales ou des projets de développement".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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