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08.01 - Sauvegarder l'intégrité des sacrements.

Un 'Motu Proprio' de Jean Paul II sur la "sauvegarde de la sainteté des sacrements" a confirmé un document publié de manière plutôt confidentielle, repris ces jours-ci dans les Actes apostoliques du Saint-Siège d'une manière officielle.

Ecrit en latin, il avait été signé le 30 avril 2001 par Jean Paul II, envoyé en mai 2001 à tous les évêques et aux supérieurs généraux des Ordres religieux qui comptent des prêtres parmi leurs membres. Il était accompagné d'une lettre, datée du 18 mai, du cardinal Josef Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il s'adresse aux prêtres.

Il s'agit d'un document d'une page et demie qui concerne trois catégories de fautes sacerdotales"réservées" : celles commises contre le sacrement de l'Eucharistie, celles commises contre le sacrement de Pénitence et enfin, celles commises contre les mœurs.

Contre le sacrement de l'Eucharistie, la Congrégation pour la doctrine de la foi en cite quatre : "enlever, détenir ou jeter les Saintes Espèces à des fins sacrilèges"; "attenter contre la liturgie du sacrifice eucharistique ou la simuler"; "concélébrer avec des prêtres de communautés ecclésiales n'ayant pas la succession apostolique et ne reconnaissant pas la dignité sacramentelle de l'ordination sacerdotale" ; "consacrer pour des raisons sacrilèges une des matières eucharistiques sans l'autre ou bien consacrer les deux en dehors de toute célébration eucharistique".

Contre la sainteté du sacrement de la pénitence, elles concernent : "donner l'absolution à un complice ayant péché contre le sixième commandement ("Tu ne commettras pas d'adultère"); "solliciter à l'occasion, au moment ou sous prétexte de la confession, de pécher contre le sixième commandement" ; "violer directement le secret de la confession".

Contre les moeurs, il s'agit du "délit contre le sixième commandement commis entre un mineur de moins de 18 ans et un prêtre". "Tous ces délits sont réservés uniquement au tribunal de la Congrégation pour la doctrine de la foi." Il est précisé que si un évêque ou un supérieur d'Ordre religieux prend connaissance "au moins de manière probable" d'un des délits cités, "il doit faire une investigation lui-même et la signaler à la Congrégation, laquelle pour des raisons particulières peut prendre en charge la cause", par exemple si l'évêque a lui-même donné son accord explicitement ou non au coupable.

"Pour tous ces délits il y a une prescription de dix ans" à partir du jour où la faute a été commise, . Après cette période, le dossier ne peut plus être étudié. Une exception est toutefois faite concernant la pédophilie. La prescription de dix ans entre alors en vigueur le jour du 18ème anniversaire de la victime."

La lettre du cardinal Ratzinger a été publiée de manière officielle, alors qu'elle devait rester confidentelle, mais au Vatican, on souligne que, malgré cette publication dans les "Acta Apotolicae Sedis", le document reste à destination privée (!).

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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