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13.01 - Oeuvrer en fraternelle communion.

Recevant les membres d'un congrès organisé par l'Opus Dei, Jean Paul II les a invités à ne pas réduire leur engagement spirituel à la seule sphère privée et à oeuvrer avec tous les autres membres du peuple chrétien.

Venus au congrès organisé à Rome pour le centenaire de la naissance du fondateur de l'Opus Dei, José Maria Escrivà, le pape les a reçus en audience dans la salle Paul VI du Vatican le samedi 12 janvier. Reprenant les intuitions du fondateur, il a affirmé devant quelque 5.000 personnes que "pour chaque baptisé qui veut suivre fidèlement le Christ, l'usine, le bureau, la bibliothèque, le laboratoire ou les travaux domestiques peuvent se transformer en lieux de rencontre avec Dieu".

..."Aimez passionnément le monde, a poursuivi Jean Paul II, de manière à éviter le danger du conditionnement dans une mentalité mondaine qui conçoit l'engagement spirituel comme quelque chose de réductible à la sphère privée".

... "Les petits événements de la journée ont en eux même une insoupçonnable grandeur et en les vivant avec amour, il est possible d'éviter à la racine, une fracture entre la foi et la vie quotidienne".

Soucieux de la communion ecclésiale tant au niveau des paroisses que des diocèses, il a recommandé aux fidèles de la prélature "d'oeuvrer en solide et fraternelle communion avec tout les autres membres du peuple chrétien et avec les diverses institutions ecclésiales". Cette recommandation est une des insistances de Jean Paul II quand il s'adresse aux nouvelles communautés qu'elles soient ou non charismatiques. Il craint en effet qu'elles se considèrent comme "auto-suffisantes" tant pour leurs membres que pour l'évangélisation à laquelle elles se sentent appelées.

"La pastorale d'un évêque ne doit pas être contrecarrée par des mouvements à réseaux d'influence universelle", soulignait Mgr Georges Gilson, archevêque de Sens-Auxerre et évêque de la Prélature de la Mission de France, en commentant l'influence de l'Opus Dei en France. Il précisait, dans le journal français "La Croix" du 8 janvier, que "le réseau que représente l'Opus Dei n'est ni occulte ni caché mais il est réel".

Ajoutant que "ceci est vrai, d'ailleurs, pour la plupart des communautés nouvelles qui n'ont pas encore acquis l'équilibre et l'expérience qu'apporte une histoire multiséculaire, comme c'est le cas pour les ordres et congrégations religieux. Cette suspicion est mal comprise par les responsables de l'Opus Dei en France.

"Certains, considérant notre statut de prélature personnelle, nous voient comme une Eglise parallèle", observe François Gondrand, porte-parole de la prélature en France. "Nous appartenons pleinement à la structure hiérarchique ecclésiale et nous ne nous implantons dans un diocèse qu'avec l'accord de l'évêque". A quoi Mgr Gilson précise qu'une chose est de s'implanter avec un accord, autre est de travailler en communion étroite avec les instances épiscopales locales.

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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