10.01 - Israël : Sursis pour la mosquée
de Nazareth.
Le cabinet de sécurité israélien a décidé
le mercredi 9 janvier de suspendre la construction d'une mosquée près
de la basilique de l'Annonciation à Nazareth.
Approuvée par les précédents gouvernements israéliens, et commencée
il y a quelques semaines, cette construction, tout près de la basilique
de l'Annonciation, a provoqué des frictions entre l'Etat hébreu et le
monde chrétien, en particulier avec le Vatican.
La mosquée était devenue le symbole des aspirations des musulmans, qui
sont plus d'un million en Israël (soit un sixième de la population),
à un plus grand pouvoir politique à Nazareth où les chrétiens ne sont
plus majoritaires. Elle était voulue par une minorité musulmane
intégriste, et avait été autorisée par le gouvernement de M. Barak.
Le ministre de l'Intérieur Eli Ishai et le ministre du Logement Natan
Sharansky ont été priés de trouver un autre site pour la mosquée à Nazareth
dans les deux semaines.
Depuis, la police israélienne surveille l'endroit et assure le respect
de la décision. La construction d'une mosquée sur le terrain de l'Etat
face à la Basilique de l'Annonciation à Nazareth, Le gouvernement de
M. Sharon a décidé de rouvrir toute cette question, et a confié l'étude
à une Commission ministérielle spéciale qui devra prendre une décision
dans les deux semaines à venir.
" C'est un premier pas en avant. Finalement, le gouvernement de M. Sharon
a pris en main la question et a assumé ses responsabilités. On attend
à présent la décision finale, a déclaré à l'agence vaticane Fides
le P. David Jaeger, un franciscain israélien… Il est nécessaire que
le gouvernement décide l'annulation définitive pour reprendre, comme
l'Eglise le demandait avec insistance, le plan d'urbanisme précédent,
qui prévoyait une place pour rendre plus facile l'accès de la Basilique
aux pèlerins ".
Pour lui, il y a eu un tournant, car le gouvernement de M. Sharon a
reçu, des derniers jours, " des messages de représentants des plus autorisés
du monde catholique et juif, en Israël et dans le monde, qui le mettaient
devant ses responsabilités : de l'issue de cette affaire dépend en effet
l'avenir de l'ensemble des rapports entre les juifs et les chrétiens.
C'est là l'aspect le plus important : jusqu'à présent, après la décision
de M. Barak, le gouvernement de M. Sharon s'était désintéressé de l'affaire,
en ignorant les appels et les demandes des responsables ecclésiastiques
du lieu. A présent, il s'en occupe ".
... " Les hommes politiques ont compris qu'il ne s'agissait pas seulement
d'une petite dispute de clocher à Nazareth. La mise en jeu est très
élevée : l'avenir d'un effort de dix ans pour construire des rapports
nouveaux entre les chrétiens et les juifs, entre le Saint-Siège et l'Etat
d'Israël. C'est cela qui a poussé le gouvernement de M. Sharon. Les
prochaines semaines seront déterminantes. Il faut suivre cette question
attentivement et redoubler les efforts, pour faire comprendre l'importance
historique du choix qui attend le gouvernement ".
Pour plus d'informations : Agence Fides
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