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17.01 - Vietnam : Exigences et restrictions.

L'Eglise Catholique du Vietnam, malgré les difficultés faites par le gouvernement communiste, a connu une croissance de 14,39% au cours des 5 dernières années.

C'est ce qui relève des données recueillies lors de la visite " ad limina " des évêques du Vietnam, qui se déroule du 14 au 24 janvier à Rome, dans les services centraux du Vatican et auprès de Jean Paul II qui a reçu les 28 membres de la délégation de l'Eglise catholique au Vietnam. Le seul absent est Mgr Paul Nguyen Binh Tinh, Evêque de Da Nang.

Cette année, tous les évêques en fonction au Vietnam ont obtenu la permission de sortir du Pays. Auparavant, en 1985 et 1995, ils ne reçurent pas l'autorisation, ou ils ne la reçurent pas tous. C'est un signe d'un climat plus détendu entre le gouvernement communiste et l'Eglise catholique. Passant d'une persécution violente qui dura jusqu'aux années 1980, le gouvernement, ces dernières années, a reconnu explicitement la contribution de l'Eglise et des religions dans les problèmes sociaux et moraux.

Mais, la liberté religieuse n'est pas encore totale : il existe toujours une contrôle strict sur les nominations des évêques (deux diocèses, Haïphong et Hung Hoa sont vacants), mais aussi sur les futurs prêtres, sur l'utilisation pastorale des prêtres, sur la possibilité d'ouvrir de nouveaux noviciats pour les Ordres religieux, sur la possibilité d'avoir des contacts avec l'étranger. Et pourtant, durant ces 5 dernières années, après la visite " ad limina " de 1996, l'Eglise Catholique a connu une croissance de 14, 39%, alors que la population totale s'est agrandie de 5,33%.

Avant de se rendre à Rome, la conférence des évêques avait soumis un certain nombre de demandes au gouvernement. Il y est déclaré notamment que les catholiques veulent participer au développement économique et social du pays, en luttant contre la pauvreté et pour la défense de l'identité et des traditions culturelles. Mais elle regrette en même temps la persistance de certaines limites imposées à l'action de l'Eglise en ce domaine.

Il faut abolir le contrôle des opinions politiques fait avant l'ordination sacerdotale, puisque ce contrôle a déjà été fait auparavant, avant leur admission au séminaire. Elle demande aussi la permission de pouvoir construire des églises et de nommer des prêtres dans les paroisses, la restitution des terres et des bâtiments appartenant à l'Eglise expropriées par le gouvernement, et la possibilité pour le personnel ecclésiastique de recevoir de l'étranger des publications religieuses.

Pour plus d'informations : Agence Fides

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