21.01 - RD Congo : Ils préfèrent
rester à Goma.
Malgré la virulence des secousses encore
ressenties dans le secteur, une grande partie de la population a commencé
dès le samedi soir 19 janvier à retourner dans sa ville.
Nombreux sont ceux qui disent préférer de tenter de reconstruire leurs
maisons à Goma plutôt que de vivre dans les camps de réfugiés que le
gouvernement rwandais a promis de mettre en place ou dans les rues de
Gisenyi, où de nombreuses familles désespèrent de trouver de l'eau et
de la nourriture. Ils disent qu'ils ne souhaitent pas devenir des réfugiés
au Rwanda et qu'ils ne pouvent n'y obtenir qu'une aide négligeable.
Selon un habitant de Goma, des dégâts n'ont été constatés que dans un
seul secteur de la ville. "Etant donnée la situation au Rwanda, il vaut
mieux que nous rentrions chez nous", a ajouté ce Congolais qui s'était
réfugié dans la ville rwandaise de Gisenyi après l'éruption. Camps de
réfugiés pour camps de sinistrés, il vaut mieux
être dans son pays que dans une région où les forces
militaires s'opposent à des bandes armées.
Selon un entretien du P. Silvio Turazzi, porte-parole des missionnaires
savériens, "une intervention consistante des agences internationales
sur le versant congolais est nécessaire parce que l'expérience du passé
enseigne que créer des camps de réfugiés, loin des habitations, cause,
à long terme de très graves problèmes de logistiques". "Il faut écouter
la société civile congolaise qui demande à être aidée d'une manière
intelligente, sur place", dit-il encore.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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