24.01 - Assise : Le résumé de
la journée de la Paix.
Evénement inhabituel dans un
monde déchiré, imams, rabbins, patriarches orthodoxes
ou moines bouddhistes ont répondu à l'invitation de Jean Paul II et
ce sont unis durant une journée de prière pour la paix.
Ces représentants des confessions religieuses du monde entier sont venus
à Assise en Italie proclamer, quatre mois après les attentats du 11
septembre, que la religion ne peut être invoquée pour justifier la guerre
ou la violence. Ce rassemblement dans la ville de Saint-François d'Assise,
symbole de la paix, constitue l'un des plus grands qu'ont connu les
chrétiens au cours de leur histoire séculaire.
Catholiques, orthodoxes, dont le patriarche Bartholomée I, protestants,
luthériens, baptistes, mennonistes, quakers, entre autres, avec le secrétaire
général du Conseil oecuménique des Eglisesont été
rejoints par les dignitaires de 11 autres religions, dont des juifs,
des musulmans, des bouddhistes, des shintoïstes, des sikhs, des animistes
ou des zoroastriens.
Dès la première heure, Jean Paul II a donné la
signification de cette journée : "En ces temps de grande
inquiétude sur le sort du monde, nous ressentons, plus vivement que
jamais, le devoir de nous engager personnellement en faveur de la défense
et de la promotion du bien fondamental qui est la paix."
Les médias ont parlé du train spécial partant de
la Cité du Vatican, des enfants et des travailleurs sur les quais
des gares qu'il traversait en ralentissant, de la mer de turbans, de
voiles et de robes qui se trouvaient sur la place de la basilique, des
rythme des chants bouddhistes ou chrétiens, du chapiteau aux
12.000 tubes d'acier, avec son rameau d'olivier, comme un symbole de
l'édifice fragile qu'il faut construire pour la paix des hommes.
Mais Jean Paul II l'essentiel était de rappeler qu'aucun but
religieux "ne peut justifier l'usage de la violence par l'homme
contre l'homme". Les chrétiens se sont réunis en la basilique Saint-François,
restaurée après le puissant séisme de 1997. Les représentants des autres
religions ont prié dans les cellules du couvent, érigé près de la tombe
de Saint François d'Assise.
Puis, les participants ont pris ensemble dix engagements pour la paix,
énoncés chacun par des représentants de religions différentes. «Nous
nous engageons à proclamer notre ferme conviction que la violence et
le terrorisme sont incompatibles avec l'esprit authentique de la religion»,
a déclaré le secrétaire du Conseil oecuménique des Eglises,
le pasteur Konrad Raiser.
Le rabbin Israel Singer du Congrès juif mondial a été le seul non-chrétien
à évoquer les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, oeuvre «d'un
fou qui prétend agir au nom de la religion». Mais d'autres religieux
ont mis l'accent sur la nécessité de se pardonner mutuellement les "erreurs
et préjugés passés ou présents", d'engager "un dialogue franc
et patient", de prendre le parti «des pauvres et des déshérités»,
d'encourager "tous les efforts pour promouvoir l'amitié entre les
peuples".
Ali El-Samman, délégué de la grande mosquée Al-Azhar du Caire, a par
ailleurs conclu son intervention en remerciant le Vatican de son "soutien
honorable au peuple palestinien".
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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