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FlashPress - Infocatho
du 1 au 3 janvier 2010 (semaine 53)
 

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2010-01-03 -

LES VOEUX DU PATRIARCHE LATIN DE JÉRUSALEM

Un souhait renouvelé de paix et de grâce pour tous les habitants de la Terre sainte, palestiniens, chrétiens, musulmans, juifs, druzes et israéliens, est au coeur du message de Noël du Patriarche latin de Jérusalem, S.B. Mgr Fouad Twal.

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Nos rêves d'une Terre Sainte réconciliée semblent une utopie. Malgré les louables efforts déployés par les politiques et les hommes de bonne volonté pour trouver une solution au conflit en cours, nous tous, Palestiniens et Israéliens, avons échoué à faire advenir la paix”.

Les Palestiniens, rappelle Mgr Twal, n’ont toujours pas leur propre État où vivre en paix et en harmonie avec leurs voisins israéliens et “souffrent toujours de l'Occupation, des difficultés économiques, de la destruction des maisons à Jérusalem-Est et de divisions politiques internes ; des milliers de personnes vivant à Jérusalem, à Gaza ou dans les Territoires palestiniens sont en attente de regroupement familial”.

Un an après la fin de la guerre à Gaza, souligne le patriarche, la population souffre encore du siège économique, des entraves à la liberté de mouvement, de la contamination de son eau douce et de la pollution de la mer par les eaux usées, situation qui met en danger la santé de 1,5 millions de citoyens, dont 50% ont moins de 14 ans.

Mgr Twal insiste sur le fait que “le statut final de Jérusalem est encore en discussion. Les nombreux changements actuels, en tendant à faire de Jérusalem une ville exclusive, risquent d'altérer la vocation de la Ville Sainte à être une ville universelle pour les trois religions et les deux peuples. Jérusalem est appelée à être une ville dans laquelle les habitants cohabitent pacifiquement. Malheureusement, la Mosquée d'Al Aqsa a été récemment le théâtre d'affrontements entre des juifs fondamentalistes – qui ont tenté d'envahir Al Haram Al Sharif – et des jeunes Palestiniens qui voulaient défendre leur lieu saint”.

Néanmoins, poursuit le patriarche des Latins, “notre espérance est toujours vivante” et “nous encourage à changer la réalité dans laquelle nous nous trouvons. Espérer signifie ne pas céder au mal, mais au contraire lui faire face”.

Parmi les signes positifs, Mgr Twal évoque le gel partiel de la construction de colonies et la suppression de plus de cinquante check points en Cisjordanie, le soutien financier de la communauté internationale, la visite du Saint Père comme pèlerin de paix et de réconciliation en mai 2009 et l’annonce d’un Synode pour le Moyen-Orient, prévu pour octobre 2010.

“Le cadeau que nous désirons le plus, par-dessus l'argent et la richesse, c'est la paix” écrit-il en conclusion de son message. " Tel est le souhait de tous les habitants de cette Terre, Israéliens comme Palestiniens. La paix est un don de Dieu aux hommes de bonne volonté. Nous avons à la mériter. Nous savons qu'il y a beaucoup d'hommes et de femmes de bonne volonté parmi les Israéliens et les Palestiniens."

" Nous prions pour qu'un jour la belle vision d'Isaïe devienne une réalité : “Il arrivera dans l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle (...) De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l'épée nation contre nation, on ne s'entraînera plus pour la guerre” (Is 2, 2-5).” (source et texte intégral : PLJ)


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