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du 4 au 7 janvier 2010 (semaine 01)
 

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2010-01-07 - Angelus du 6 janvier
LE MYSTÈRE DE LA MANIFESTATION DE DIEU

Lors de la prière de l'Angelus, Benoît XVI a voulu adresser ses "vœux les plus cordiaux aux frères et sœurs des Églises Orientales qui célèbrent demain le saint Noël. Il a surtout longuement évoqué la sagesse des Mages venus d'Orient.

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Chers frères et sœurs !

Nous célébrons aujourd'hui la grande fête de l'Epiphanie, le mystère de la Manifestation du Seigneur à toutes les nations, représentées par les Mages, venus d'Orient pour adorer le Roi des Juifs (cfr Mt 2.1-2). L'évangéliste Matthieu, qui raconte l'événement, souligne comment ils arrivèrent jusqu'à Jérusalem en suivant une étoile, aperçue alors qu'elle se levait et interprétée comme signe de la naissance du Roi annoncé par les prophètes, c'est à dire du Messie.

" Cependant, arrivés à Jérusalem, les Mages eurent besoin des indications des prêtres et des scribes pour connaître exactement le lieu où il devait se rendre, c'est-à-dire Bethléem, la ville de David (cfr Mt 2.5-6 ; Mic 5.1). L'étoile et les Saintes Écritures furent les deux lumières qui guidèrent le chemin des Mages, qui nous apparaissent comme des modèles authentiques de chercheurs de la vérité.

" C'était des sages, qui scrutaient les astres et connaissaient l'histoire des peuples. C'étaient des hommes de science au sens large, qui observaient le cosmos presque comme si c'était un grand livre plein de signes et de messages divins pour l'homme. Leur savoir, par conséquent, loin d'être considéré autosuffisant, était ouvert à des révélations ultérieures et à des appels divins. En effet, ils n'hésitaient pas à demander des indications aux chefs religieux des Juifs. Ils auraient pu dire : nous agisssons tous seuls, nous n'avons besoin de personne, en évitant, selon notre mentalité d'aujourd'hui, toute « contamination » entre la science et la Parole de Dieu.

" Par contre, les Mages écoutent les prophéties et les accueillent ; et, dès qu'ils se remettent en chemin vers Bethléem, ils voient de nouveau l'étoile, presque comme une confirmation d'une parfaite harmonie entre la recherche humaine et la Vérité divine, une harmonie qui remplit de joie leur cœur de sages authentiques (cfr Mt 2.10). Le point culminant de leur itinéraire de recherche fut lorsqu'ils se trouvèrent devant « l'enfant avec Marie sa mère » (Mt 2.11).

" L'Évangile dit qu' « ils se prosternèrent, ils adorèrent ». Ils auraient pu être déçus, bien plus, scandalisés. Au contraire, comme de vrais sages, ils sont ouverts au mystère qui se manifeste de manière surprenante ; et avec leurs cadeaux symboliques, ils montrent qu'ils reconnaissent en Jésus, le Roi et le Fils de Dieu. C'est précisément dans ce geste que se réalisent les oracles messianiques qui annoncent l'hommage des nations au Dieu d'Israël.

" Un dernier détail confirme, chez les Mages, l'unité entre intelligence et foi : c'est le fait qu' « avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin » (Mt 2.12). Il aurait été naturel de revenir à Jérusalem, dans le palais d'Hérode et dans le Temple, pour transmettre leur découverte. Au contraire, les Mages, qui ont choisi l'Enfant comme leur souverain, le gardent secrètement, d'après le style de Marie, ou mieux, de Dieu lui-même et, comme ils était apparus, ils disparurent en silence, satisfaits, mais même changés par cette rencontre avec la Vérité.

" Ils avaient découvert un nouveau visage de Dieu, une nouvelle royauté : celle de l'amour. Que la Vierge Marie, modèle de la véritable sagesse, nous aide à être des chercheurs authentiques de la vérité de Dieu, capable de vivre toujours la syntonie profonde qu'il y a entre raison et foi, science et la révélation. " (source : VIS)

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