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du 11 au 14 janvier 2010 (semaine 02)
 

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2010-01-14 - Angelus du 10 janvier
DU BAPTÊME DÉRIVE UN MODÈLE DE SOCIÉTÉ


Après avoir célébré la messe et administré le Baptême à un groupe d'enfants dans la Chapelle Sixtine terminée, Benoît XVI a récité la prière de l'Angelus en évoquant ce baptême et le baptême de Jésus au Jourdain.

" Chers frères et sœurs !

"Ce matin, pendant la Sainte Messe célébrée dans la Chapelle Sixtine, j'ai administré le sacrement du Baptême à quelques nouveau-nés. Cette coutume est liée à la fête du Baptême du Seigneur, par laquelle se conclut le temps liturgique de Noël. Le Baptême suggère très bien le sens global des Fêtes de Noël, dans lesquelles le thème de devenir des enfants de Dieu grâce à la venue du Fils Unique dans notre humanité, constitue un élément dominant. Il s'est fait homme afin que nous puissions devenir des fils de Dieu. Dieu est né afin que nous puissions renaître.

" Ces concepts reviennent continuellement dans les textes liturgiques de Noël et constituent une raison enthousiasmante de réflexion et d'espérance. Nous pensons à ce qu'écrit Saint Paul aux Galates : « Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sous la Loi, pour racheter ceux qui était sous la Loi, afin que nous recevions l'adoption filiale » (Gal 4.4-5) ; ou encore saint Jean dans le Prologue de son Évangile : « À tous ceux qui l'ont accueilli/il a donné le pouvoir de devenir des enfants de Dieu » (Jn 1.12). Ce mystère merveilleux qui est notre « seconde naissance » - la renaissance d'un être humain d'en « haut », de Dieu (cfr Jn 3.1-8) - se réalise et se résume dans le signe sacramentel du Baptême.

" Par ce sacrement, l'homme devient réellement fils, fils de Dieu. Depuis ce moment, le but de son existence consiste à atteindre de manière libre et conscient ce qui, dès le début, est la destinée de l'homme. « Deviens ce que tu es » - représente le principe éducatif de base de la personne humaine rachetée par la grâce.

" Ce principe a beaucoup d'analogies avec le développement humain, où le rapport des parents avec les enfants passe par des détachements et des crises, de la dépendance totale à la conscience d'être des enfants, à la reconnaissance pour le don de la vie reçue et la maturité et la capacité de donner la vie. Engendré par le Baptême à une vie nouvelle, le chrétien commence aussi son chemin de croissance dans la foi qui le portera à invoquer avec conscience Dieu comme «Abbà-Père», à s'adresser à Lui avec gratitude et à vivre la joie d'être son enfant.

" Du Baptême, dérive également un modèle de société : celle de frères. La fraternité ne peut pas s'établir à travers une idéologie, encore moins par un décret de n'importe quel pouvoir constitué. On se reconnaît frères à partir d'une conscience humble mais profonde du fait propre d'être fils de l'unique Père céleste. En tant que chrétiens, grâce à l'Esprit Saint reçu dans le Baptême, nous avons en quelque sorte le don et l'engagement de vivre en fils de Dieu et frères, pour être comme « levain » d'une humanité nouvelle, solidaire et riche de paix et d'espérance.

" La conscience d'avoir, au-delà d'un Père dans les cieux, même une mère, l'Église, dont la Vierge Marie est le modèle éternel, nous aide en cela. C'est à elle que nous confions les enfants nouveau-baptisés et leurs familles, et demandons pour tous la joie de renaître chaque jour « d'en haut », de l'amour de Dieu, qui nous rend ses enfants et frères entre nous. (source : VIS)


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