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du 15 au 19 janvier 2010 (semaine 03)
 

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2010-01-19 - Sri Lanka
LES AUTORITÉS RELIGIEUSES DÉNONCENT LES VIOLENCES

Les responsables religieux au Sri Lanka s´unissent pour dénoncer les violences qui qui augmentent de jour en jours à la veille des élections présidentielles du 26 janvier prochain.

Le 13 janvier dernier, une femme a été abattue et plusieurs personnes grièvement blessées lors de l´attaque d´un car transportant des partisans de Sarath Fonseka, ancien chef des armées du président sortant et aujourd´hui son principal opposant. De nombreuses autres agressions et incidents ont été signalés ces dernières semaines, parmi lesquels des destructions de matériel de campagne, des incendies ou pillages de locaux des différents partis en lice.

Ce même 13 janvier, une jeune journaliste de la BBC, Thakshila Dilrukshi Jayasena, était agressée dans l´est du Sri Lanka où elle couvrait un sujet portant justement sur les violences dans le cadre des élections.

Face à la montée des exactions, différents responsables des principales religions au Sri Lanka se sont regroupés sous la bannière d´une "Coalition interconfessionnelle pour la prévention des conflits électoraux". "Nous assistons à des violations du processus électoral aujourd´hui, comme cela s´est déjà produit par le passé. Il y a aussi un manque de liberté : libertés d´expression pour la presse et d´opinion pour les électeurs", a déclaré le P. Jayalath Balagalla, prêtre catholique, lors d´une réunion de la Coalition rapportée par l´agence Ucanews, citée par Eglises d´Asie.

Dans une lettre adressée à Dayananda Dissanayake, responsable du bon déroulement des élections, ainsi qu´au chef de la police, les membres de la Coalition ont demandé que soit mis fin aux violences préélectorales. Mgr Kumar Ilangasinghe, évêque anglican de Kurunegala, a précisé qu´il avait rencontré, avec d´autres chefs religieux, Dayananda Dissanayake, qui lui avait avoué son « impuissance face aux événements » et sa consternation qu´aucun parti politique n´ait suivi ses instructions.

Le vénérable Madampagama Asaaji Thera, président de la Coalition, a ajouté que leur groupe voulait réunir les 22 candidats déclarés à l´élection présidentielle afin de leur faire promettre qu´ils n´auraient pas recours à la violence. "Ils feront le serment devant nous, les responsables religieux, y compris les évêques chrétiens et les leaders de l´islam et de l´hindouisme, qu´il soutiendront un processus électoral libre et honnête", a-t-il affirmé.

Entre les deux principaux candidats au poste de chef de l´Etat, l´actuel président de la République Mahinda Rajapakse et son ancien chef des armées, le commandant Sarath Fonseka, le jeu est serré. Tous deux sont considérés comme les grands vainqueurs de la rébellion tamoule séparatiste, militairement défaite en mai dernier après plus de trente ans de guerre civile. Depuis que l´ONU a confirmé, début janvier, avoir la preuve que des exécutions sommaires avaient été menées par l´armée gouvernementale, les deux alliés d´hier qui ont dirigé l´écrasement final de la rébellion tamoule, au mépris de la protection des populations civiles, s´accusent aujourd´hui mutuellement de crimes de guerre. (source : EDA)

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