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du 24 au 27 janvier 2010 (semaine 04)
 

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2010-01-27 -
LE NOUVEAU PATRIARCHE DE L'ÉGLISE ORTHODOXE SERBE

Le nouveau patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe, Irénée de Nis, a été élu le 22 janvier. Il succède au patriarche Paul, décédé le 15 novembre. C’est un homme de dialogue qui rendra son Église plus proche du monde contemporain.

Agé de 90 ans, mais resté très dynamique, le nouveau patriarche est considéré comme n'étant ni progressiste, ni conservateur, réaliste et ouvert au dialogue oecuménique, c’est un homme de compromis, peut-être le « meilleur patriarche possible » pour la Serbie, dans les conditions actuelles des relations au coeur des Balkans.

Il prend la tête d'une Eglise qui compte 11 millions de serbes orthodoxes résidant en Serbie, dans les pays de l'ex-Yougoslavie, aux Etats-Unis, en Australie et en Europe occidentale.

Dans son télégramme de félicitation, Benoît XVI élève sa prière à Dieu, pour qu'il donne au nouveau patriarche « la force intérieure de consolider l'unité et la croissance spirituelle de l'Eglise orthodoxe serbe, ainsi que pour construire des liens fraternels avec les autres Eglises et communautés ecclésiales ».

Il lui assure « la proximité spirituelle de l'Eglise catholique et son engagement pour la promotion de relations fraternelles et du dialogue théologique, afin que les obstacles qui empêchent encore la pleine communion » entre les deux Eglises « puissent être dépassés ».

Le Pape rappelle également le défunt patriarche Paul, le définissant comme un « pasteur zélé et estimé » qui a laissé « un héritage spirituel riche et profond », qui « a guidé efficacement l'Eglise et a maintenu son unité face à de nombreux défis ».

Enfin Benoît XVI invoque la bénédiction de Dieu sur l'engagement des deux Eglises « afin que les disciples du Christ puissent être à nouveau unis pour témoigner devant le monde de son amour salvifique ».

Très dynamique malgré son âge, le nouveau patriarche est considéré comme n'étant ni progressiste, ni conservateur, réaliste et ouvert au dialogue oecuménique, c’est un homme de compromis, peut-être le « meilleur patriarche possible » pour la Serbie.

Il est accessible, direct, sans apparat ni agressivité. Il entretient de bonnes relations avec le gouvernement, les médias et les représentants des autres religions. À défaut de faire la révolution, peut-être insufflera-t-il un air nouveau au sein du Patriarcat.

Car l’Église orthodoxe de Serbie doit s’adapter aux temps nouveaux, au lieu de resservir les discours sur l’Histoire et la nation, et de se poser en sempiternelle victime.

Le nouveau patriarche est homme à s’intéresser aux problèmes de la vie quotidienne des Serbes, de poser des questions d’éthique et de s’exprimer par un langage que tout le monde comprend. Cependant même s'il semble en bonne santé, il est âgé de 79 ans. Le temps lui est compté.

Il est proche de l’Église catholique. Il s’est déclaré prêt à accueillir Benoît XVI en Serbie, en 2013, pour célébrer les 1700 ans de l’Édit de Milan qui a rétabli la liberté de culte et mis un terme aux persécutions à l’encontre des chrétiens. Il était alors évêque de Nis, où naquit le futur empereur Constantin.

Il n'est pas contre l'Europe à l'inverse de son prédécesseur célèbre par ses diatribes contre une « Union européenne sans Dieu ».

Pour beaucoup de Serbes, le patriarche Irinej est la meilleure personne qui puisse diriger l’Église à l’heure actuelle. (source : Courrier des Balkans)


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