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du 28 au 31 janvier 2010 (semaine 04)
 

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2010-01-31 - Brésil
L'ÉGLISE NE PEUT ACCEPTER CES PROJETS


L’Eglise s’oppose à la légalisation de l’avortement, à l’introduction du mariage civil homosexuel et au droit d’adoption par ces unions homosexuelles, trois propositions du programme sur les droits humains voulu par le président brésilien.

Le programme gouvernemental sur les droits de l’homme réalisé par le ministre Paulo Vanucchi, prévoit l’institution d’une Commission nationale pour la vérité sur les crimes de la dictature, certains aspects concernant les conflits pour la terre, la dépénalisation de l’avortement et les unions civiles entre homosexuels.

Ces mesures font partie du « Plan national pour les droits humains », signé fin décembre 2009 par le président Luiz Inacio Lula da Silva. Ce plan formule des recommandations à l’attention du Congrès pour l’adoption d’une législation des droits sociaux.

L’Eglise catholique brésilienne s’est ouvertement opposée à la légalisation de l’avortement, à l’introduction du mariage civil homosexuel et au droit d’adoption par ces unions homosexuelles, en dénonçant ces trois propositions du programme sur les droits humains voulu par le président brésilien. « Nous voyons une attitude arbitraire et anti-démocratique du gouvernement Lula », a affirmé Mgr José Benedito Simao, évêque d’Assis et responsable du comité de lutte contre l’avortement Pro-Vida, au journal Folha de São Paulo.

La Conférence Nationale des évêques du Brésil (CNBB) s’est également élevée contre une quatrième proposition de ce plan : le retrait des symboles religieux des lieux publics, une mesure considérée comme « intolérante » et par laquelle on « cherche à ignorer les racines historiques » du Brésil.

Le 12 janvier, la presse brésilienne a annoncé que le président Lula allait retirer l´article sur la dépénalisation de l´avortement du Plan national pour les droits humains, adopté fin décembre. Il réagirait ainsi aux vives critiques exprimées, notamment dans les milieux catholiques. De cette façon, les interruptions de grossesse ne seraient autorisées qu´en cas de mise en danger de la santé de la mère.

Cependant, si le président Lula a effectivement retiré des objectifs de la Commission nationale pour la vérité sur les crimes de la dictature – à la demande de l’armée – les termes de « répression politique », il ne semble pas avoir encore modifié les propositions dénoncées par l’Eglise. (source : Fides et Apic)


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