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du 28 au 31 janvier 2010 (semaine 04)
 

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2010-01-31 - Inde
TROIS ÉGLISES ATTAQUÉES DANS LE KARNATAKA


Trois églises catholiques ont été attaquées au Karnataka (Inde) ces jours derniers, après la menace d´un groupe hindouiste de recourir à la violence en représailles d'agressions de ressortissants indiens en Australie.

Alors que l´ensemble de l´Union indienne célébrait mardi 26 janvier sous haute sécurité le 60ème anniversaire de la république, l´Etat du Karnataka, en la personne de son ministre-président B. S. Yeddyurappa, a affirmé que ces actions communautaristes "n´avaient pour but que de ternir l´image du gouvernement (local)". Le Karnataka est dirigé par un gouvernement dominé par le BJP, le parti nationaliste hindou.

De l´avis des médias locaux comme des représentants chrétiens, ces attaques sont les représailles annoncées par les groupes extrémistes hindous qui avaient menacé de s´attaquer à l´Eglise si le gouvernement indien ne sanctionnait pas suffisamment les récentes agressions, dont deux mortelles, contre la communauté indienne, très nombreuse, qui travaille ou étudie en Australie.

Le Sri Ram Sena (‘Armée du Seigneur Rama´, SRS), qui prétend "défendre les valeurs traditionnelles indiennes" et a son siège au Karnataka, avait ainsi publié le 19 janvier une déclaration disant que "les chrétiens en Inde faisaient activement partie de la conspiration touchant les Indiens hindous d´Australie" et que si New Delhi n´agissait pas afin d´empêcher ces attaques d´ici deux jours, il "garantissait qu´il ne resterait plus une seule église à Bhatkal".

Ces récentes agressions ne peuvent que rappeler aux chrétiens du Karnataka les souvenirs douloureux de la vague de violence antichrétienne qui, depuis l´épicentre du Kandhamal en Orissa, avait déferlé à l´automne 2008 sur plusieurs Etats de l´Union indienne.

Le Karnataka avait été l´un des Etats les plus touchés et son gouvernement, aux mains du Bharatiya Janata Party (Parti du peuple indien, BJP), vitrine politique du mouvement pro-hindou, avait été accusé par les responsables chrétiens de complaisance manifeste envers les groupes activistes hindous responsables des violences. (source : EDA)

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