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FlashPress - Infocatho
du 28 au 31 janvier 2010 (semaine 04)
 

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2010-01-31 - Allemagne
C'EST EN PARLANT QUE VOUS NOUS AIDEZ


Des élèves du collège Canisius, collège jésuite de Berlin, ont été victimes pendant des années d'abus sexuels de la part d'au moins deux professeurs, selon le Berliner Morgenpost, qui publie une lettre d'excuse adressée à d'anciens élèves

Dans cette lettre, le P. Klaus Mertes, recteur de ce collège qui a formé de nombreux membres de l'élite économique et politique du pays, reconnait qu'il y a eu des agressions "systématiques et pendant des années" qui se seraient produites dans les années 1970 et 1980.

Au moins deux anciens enseignants de l'institution sont soupçonnés mais ils ont quitté l'établissement et la vie religieuse dans les années 1980, dans des circonstances qui ne sont pas claires mais qui font l'objet d'une enquête, assure le recteur. Aucune plainte concernant ces abus ne fait, pour le moment, l'objet d'une enquête de la police ou de la justice.

Alerté récemment par un ancien interne puis par d'autres récits d'anciens pensionnaires qui l'ont convaincu qu'il ne s'agissait pas d'un cas isolé, le P. Mertes a envoyé une lettre d'excuse à 600 anciens élèves ayant fréquenté le collège à cette époque.

" C'est avec une émotion et une honte profonde, écrit-il, que j'ai appris qu'il s'était produit, non pas des actes isolés, mais des agressions systématiques et pendant des années."

Il ressort des témoignages recueillis que les victimes n'ont pas reçu "la protection qu'elles étaient en droit d'attendre du collège Canisius et de l'Ordre des jésuites ", mais qu'elles ont au contraire été confrontées à des gens qui ont "détourné le projet éducatif."

" Ne serait-ce que pour cette raison, ces actes ne concernent pas seulement le coupable et la victime mais tout le collège. Et, pour cette même raison, je veux demander pardon à toutes les victimes (...) au nom du collège pour ce que vous avez subi ici".

" J'ai assuré les victimes de ma discrétion totale. Libre à eux d'aller voir la police ou de rendre cela public (...). Mon message est le suivant: vous ne nous menacez pas en parlant, au contraire, vous nous aidez à remédier à ces abus". (source : KNA)


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