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FlashPress - Infocatho
du 11 au 13 février 2010 (semaine 06)
 

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2010-02-13 -
PAR LE DON DE VOS DIFFICULTÉS ET DE VOS SOUFFRANCES

Devant les centaines de malades réunis dans la basilique Saint-Pierre pour la messe de la Journée mondiale du malade, Benoît XVI a rappelé que Marie, « mère et modèle de l'Eglise était invoquée et vénérée comme ‘Santé des malades' ».

Tout au long de cette messe, le reliquaire de la Française Bernadette Soubirous était placé devant la confession de Saint-Pierre et l´autel papal.

25 ans après la création du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, Benoît XVI a tenu à rappeler qu´avec ce dicastère, le Saint-Siège a voulu "offrir sa propre contribution pour promouvoir un monde toujours plus capable d´accueillir et de soigner les malades en tant que personnes".

... "Les Evangiles, dans les descriptions synthétiques de la brève, mais intense vie publique de Jésus, attestent qu'il annonce la Parole et accomplit des guérisons de malades, signe par excellence de la proximité du Royaume de Dieu. Matthieu écrit par exemple : « Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple » (Mt 4, 23 ; cf. 9, 35).

" L'Eglise, à laquelle est confié le devoir de prolonger dans l'espace et dans le temps la mission du Christ, ne peut manquer d'accomplir ces deux oeuvres essentielles : l'évangélisation et le soin de malades dans le corps et dans l'esprit. En effet, Dieu veut guérir tout l'homme et dans l'Evangile, la guérison du corps est le signe de la guérison plus profonde qu'est la rémission des péchés (cf. Mc 2, 1-12). Il n'est donc pas surprenant que Marie, mère et modèle de l'Eglise, soit invoquée et vénérée comme « Salus infirmorum », « Santé des malades ».

" En tant que première et parfaite disciple de son Fils, Elle a toujours manifesté, en accompagnant le chemin de l'Eglise, une sollicitude particulière pour les souffrants. C'est ce dont témoignent les milliers de personnes qui se rendent dans les sanctuaires mariaux pour invoquer la Mère du Christ et qui trouvent en elle force et soulagement.

..." C'est à vous, chers malades, que je souhaite la bienvenue la plus affectueuse ! Merci d'être venus et merci surtout pour votre prière, enrichie par le don de vos difficultés et souffrances. Mon salut s'adresse également aux malades et aux volontaires en liaison avec nous depuis Lourdes, Fatima, Czstochowa et d'autres sanctuaires mariaux, à tous ceux qui nous suivent à travers la radio et la télévision, en particulier des maisons de repos ou de leur propre maison. Que le Seigneur Dieu, qui veille constamment sur ses fils, apporte à tous réconfort et consolation.

..." Dans la mémoire des apparitions à Lourdes, lieu choisi par Marie pour manifester sa sollicitude maternelle pour les malades, la liturgie fait retentir de façon opportune le Magnificat, le cantique de la Vierge qui exalte les merveilles de Dieu dans l'histoire du salut : les humbles et les indigents, comme tous ceux qui craignent Dieu, font l'expérience de sa miséricorde, qui renverse les destins terrestres et qui démontre ainsi la sainteté du Créateur et Rédempteur. Le Magnificat n'est pas le cantique de ceux auxquels la fortune sourit qui ont toujours « le vent en poupe » ; c'est plutôt l'action de grâce de ceux qui connaissent les drames de la vie, mais qui placent leur confiance dans l'uvre rédemptrice de Dieu.

..." L'Eglise, comme Marie, conserve en elle les drames de l'homme et le réconfort de Dieu, elle les garde ensemble, le long du pèlerinage de l'histoire. A travers les siècles, l'Eglise manifeste les signes de l'amour de Dieu, qui continue à accomplir de grandes choses dans les personnes humbles et simples. La souffrance acceptée et offerte, le partage sincère et gratuit, ne sont-ils pas des miracles de l'amour ?

..." Pour tout cela, nous vivons une joie qui n'oublie pas la souffrance, mais qui la comprend même. De cette façon, les malades et toutes les personnes qui souffrent sont dans l'Eglise non seulement les destinataires d'attention et de soins, mais avant tout les protagonistes du pèlerinage de la foi et de l'espérance, témoins des prodiges de l'amour, de la joie pascale qui jaillit de la Croix et de la Résurrection du Christ.

..." Le prolongement du Christ dans son Eglise apparaît ici évident : c'est encore Lui qui agit, à travers les prêtres ; c'est son même esprit qui uvre à travers le signe sacramentel de l'huile ; c'est à Lui que s'adresse la foi, exprimée dans la prière ; et, comme cela avait lieu pour les personnes guéries par Jésus, on peut dire à chaque malade : ta foi, soutenue par la foi des frères et des surs, t'a sauvé.

..." Je voudrais conclure ces réflexions par une pensée du vénérable Pape Jean-Paul II, dont il a témoigné par sa propre vie. Dans la Lettre apostolique Salvifici doloris, il a écrit : « En même temps le Christ a enseigné à l'homme à faire du bien par la souffrance et à faire du bien à celui qui souffre. Sous ce double aspect, il a révélé le sens profond de la souffrance » (n. 30). Que la Vierge Marie nous aide à vivre pleinement cette mission. (source :
VIS)

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