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du 21 au 24 février 2010 (semaine 08)
 

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2010-02-24 - Palestine
DEUX SITES RELIGIEUX RAVIVENT LES TENSIONS

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu heurte les Palestiniens en souhaitant inscrire au patrimoine comme sites historiques d'Israël, deux hauts lieux de l'Histoire sainte : le Tombeau de Rachel à Bethléem et le Caveau des Patriarches à Hébron (Cisjordanie).

Ces lieux saints sont sources de tensions politico-religieuses, en particulier le Caveau des Patriarches qui est un lieu saint à la fois juif et musulman.

A l'origine de vives tensions entre Palestiniens et Israéliens, le Tombeau de Rachel, où selon la tradition est enterrée la matriarche biblique Rachel, est un lieu saint juif, qui constitue une enclave israélienne dans la ville autonome palestinienne de Bethléem.

Le Caveau des Patriarches de la Bible à Hébron ou Mosquée d'Ibrahim, nom musulman d'Abraham pour l'Islam, est un lieu saint à la fois juif et musulman. Le Caveau des Patriarches est divisé en deux parties, l'une pour les fidèles musulmans et l'autre pour les pèlerins juifs, depuis le massacre de 29 croyants palestiniens dans une salle de prière par un colon israélien le 25 février 1994.

M. Netanyahu a toutefois précisé que la liste définitive des sites historiques israéliens à préserver n'avait "pas encore été définitivement établie".

Cette annonce hautement symbolique a été aussitôt applaudie par le Conseil des implantations juives en Judée-Samarie, nom biblique de la Cisjordanie, et le groupe de pression pro-colonisation à la Knesset. (Parlement).

Le gouvernement israélien a alloué le 21 février un budget de plus de 100 millions de dollars pour préserver 150 sites historiques en Israël, mais, dans la liste initiale, ne se trouvaient pas ces deux lieux saints.

La volonté d'Israël d'inscrire deux lieux sacrés de Cisjordanie occupée au patrimoine de l'Etat hébreu menace la reprise de toute négociation de paix, y compris même des pourparlers indirects, a averti le mercredi 24 février un haut responsable palestinien.

Cette décision entre dans la stratégie "délibérée d'empoisonnement de l'atmosphère par un gouvernement (israélien) de droite qui ne veut pas la paix ou de négociations sérieuses", a déclaré à la presse à Ramallah un dirigeant de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo. "Dans ce contexte, il sera difficile sinon impossible de reprendre des négociations sérieuses, qu'elles soient directes ou indirectes", a-t-il estimé en référence aux tentatives de relance des pourparlers par l'administration américaine.

Le mardi 23 février, le président palestinien Mahmoud Abbas avait qualifié de "provocation" la décision de Benjamin Netanyahu d'inscrire au patrimoine d'Israël les deux sites sacrés, et mis en garde contre le risque de "guerre religieuse". (source : Echo d'Israel)

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