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du 25 au 28 février 2010 (semaine 08)
 

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2010-02-28 - Espagne
L'ÉGLISE DEVANT LA LOI QUI DÉPÉNALISE L'AVORTEMENT


Malgré l´opposition des milieux catholiques et conservateurs, la loi sur la dépénalisation de l´avortement en Espagne a été définitivement adoptée le 24 février par les sénateurs espagnols.
L´Eglise proteste fermement contre cette loi.

Le
texte présenté par le gouvernement de Zapatero, a été adopté par 132 voix pour contre 126 et une abstention. Il entrera en vigueur dans quatre mois. Désormais en Espagne, les femmes pourront avorter librement jusqu´à 14 semaines de grossesse et jusqu´à 22 semaines en cas de "risque pour la santé" de la mère et/ou "de graves anomalies du foetus".

La loi actuelle sur l´avortement, en vigueur depuis 1985 n´autorisait l´avortement qu´en cas de viol, jusqu´à 12 semaines de grossesse ou encore jusqu´à 22 semaine en cas de malformations du foetus ou de danger pour la santé de la maman. Rappelons que le texte de loi a été voté en première lecture par les députés le 26 novembre. Le conflit entre le gouvernement socialiste espagnol et la hiérarchie catholique de ce pays pourrait encore s´aggraver avec la mise en application de cette nouvelle loi.

C´est ce qu´a annoncé le secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Juan Antonio Martinez Camino. Au nom des évêques espagnols, qui demandent au gouvernement d´annuler immédiatement cette législation. Il a décrit cette loi comme "un important pas en arrière pour le droit à la vie" et compare les nouvelles règles sur l´interruption de grossesse à un "permis de tuer des enfants".

Elle devient maintenant légale jusqu´à la 14e semaine de grossesse, ou jusqu´à la 22e semaine en cas de risques pour la santé de la femme ou de possible malformation du foetus. Pour une interruption de grossesse plus tardive, il est demandé une autorisation délivrée par commission de médecins. En cas d´infraction, la femme ne sera pas punie de peine de prison, mais d´une amende. Des mineures de moins de 16 ans pourront demander un avortement sans accord parental, moyennant le fait d´avoir préalablement informé un des parents de la décision. (source : Apic)

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