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du 1 au 3 mars 2010 (semaine 09)
 

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2010-03-03 - Chine
VERS LA BÉATIFICATION DE MATTEO RICCI

On en parle dans le cadre des célébrations pour le 400ème anniversaire de la mort du P. Matteo Ricci d'autant que deux congrès internationaux ont été organisés, consacrés à sa figure et à son œuvre missionnaire.

Le premier est une journée d’étude promue par l’Université pontificale grégorienne, qui s'est déroulé le 2 mars, à Rome, avec pour thème une expression de Ricci lui-même : « En tout je me suis accommodé à eux » et comme sous-titre : « Le P. Matteo Ricci façonné par les chinois ». Parmi les thèmes abordés : l’expérience initiale de Matteo Ricci à Zhaoqing; signification et importance de Matteo Ricci pour l’actuelle évangélisation en Chine.

Le second congrès, intitulé « Science, raison, foi. Le génie du père Matteo Ricci » se tiendra à Macerata, à l’Auditorium San Paolo, du 4 au 6 mars. Il est organisé par les diocèses de Macerata, Tolentino, Recanati, Cingoli, Treia, par la Maison généralice de la Compagnie de Jésus et par l’Institut théologique des Marches.

Le programme prévoit l’ouverture des travaux, avec les saluts des autorités et deux interventions consacrées à « Raison, culture et foi » (Card. Camillo Ruini) et « Astronomie, science et foi » (Pr. Marco Bersanelli).

Parmi les autres événements, Mgr Giuliodori a mentionné les « journées de l'amitié » avec les Chinois qui habitent en Italie (8-9 mai), un Prix Matteo Ricci, et un concert, qui marque aussi les 300 ans de la naissance de Pergolèse, à Macerata, mais rappelle aussi que le P. Ricci avait offert à l'empereur de Chine un clavecin et qu'il avait lui-même composé 8 chants, exécutés en présence de l'empereur.

La cause de béatification de Matteo Ricci a été relancée, a expliqué Mgr Giuliodori, évêque de Macerata. Elle s'est conclue, dit-il, au niveau diocésain en 1984 et les dossiers ont été envoyés à Rome, mais la mort du postulateur, Mgr Otello Gentili, a ensuite empêché la cause de poursuivre son chemin. Maintenant, des nouveaux documents vont être intégrés aux dossiers déjà existant : entre 15 et 20 témoignages relatifs à la « renommée de sainteté ».

Mgr Giuliodori a rappelé que jusqu'au 8 décembre 1939, la question de la compatibilité des « rites » chinois avec l'Evangile posait problème. Mais le pape Pie XII a tranché en faveur de la position de Matteo Ricci : les rites hérités du confucianisme sont d'ordre « civil » et ne sont pas incompatibles avec l'Evangile. Donc, de même que la foi évangélique s'est incarnée dans le substrat culturel gréco-latin, de même, elle fait son chemin dans la culture marquée par la pensée de Confucius.

Le nouveau postulateur reprend le dossier et le complète par la reconstitution de la commission historique et le tribunal pour recueillir les nouveaux témoignages : quelque fait prodigieux pourrait éventuellement susciter une enquête spécifique, suggère l'évêque.

Le postulateur a rappelé la visite de Benoît XVI, en 2006 à la Grégorienne : le Pape avait mentionné les « Réductions » d'Amérique latine et l'expérience de Matteo Ricci comme deux exemples de la méthode d'inculturation de la Compagnie de Jésus, à faire toujours avec discernement, dans la foi. (source : Service de presse du Vatican)


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