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du 4 au 6 mars 2010 (semaine 09)
 

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2010-03-06 - Inde
LA POLICE SOUTIENDRAIT LES EXTRÉMISTES ANTI-CHRÉTIENS


Des actes de grande violence ont éclaté le 20 février dans la ville de Batala, au Punjab ainsi que dans certains villages limitrophes, à la suite de la publication du portrait blasphématoire du Christ sur des affiches dans les rues de la ville.

Les militants des organisations fondamentalistes indoues comme le “Sangh Parivar”, qui ont lancé les violences et attaqué les églises, ont cherché à brûler vif deux familles chrétiennes. Comme le rapporte l’All India Christian Council (AICC), organisme qui s’occupe de la protection et de la promotion des minorités chrétiennes en Inde, ont été sauvées par miracle le diacre Victor Gill, son épouse Parveen, et une autre famille chrétienne qui habitait dans les environs d'une église du Nord de l’Inde, livrée aux flammes des extrémistes.

“La police a regardé l’agression et la tentative d’homicide sans intervenir”, note l’AICC. “Il n’y a aucun rapport de police sur ce qui s’est passé : bien plus, il a été donné l’ordre aux chrétiens de ne pas porter plainte pour ne pas subir de conséquences désagréables et pour obtenir la libération du groupe de chrétiens arrêtés”, continue l’organisation, qui a mené une mission au Punjab pour enquêter sur les faits.

“La stratégie des attaques indiscriminées, et sans aucun respect pour la vie humaine, nous rappelle ce qui s’est produit en Orissa en 2008”, constate John Dayal, chef de la délégation AICC.

Par ailleurs, les attaques se sont produites malgré le couvre-feu qui, vu les protestations et les désordres qui ont eu lieu, avait déjà été décrété. Cela laisse supposer, la complicité de la police, accusée de fournir sa protection aux groupes fondamentalistes, tandis qu’elle a arrêté différents jeunes chrétiens impliqués : il s’agit surtout de dalit qui avaient demandé à tous les commerçants de la zone de fermer leurs magasins dans un signe de protestation et de solidarité avec la communauté chrétienne.

L’AICC a rédigé un rapport sur ce qui s’est produit, en sollicitant les autorités de l’État du Punjab et l’autorité fédérale d’ouvrir une enquête officielle sur les événements.

Au Punjab, la population chrétienne est d’environ 300 000 personnes, soit 1,2 % de la population totale. Le gouvernement de l’État est dans les mains du parti nationaliste indou Baratiya Janata Party, le BJP, bras politique des mouvements fondamentalistes. (source : Fides)


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