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du 19 au 25 juillet 2010 (semaine 29)
 

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2010-07-25 -
IL REGRETTE L'IMPOSSIBILITÉ LA COMMUNION


Le cardinal Walter Kasper, qui vient de quitter ses fonctions de responsable des affaires oecuméniques au Vatican, déclare que son plus grand regret est de n´être pas parvenu à un accord sur le partage de la communion avec les protestants.

Il
était invité à l´Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), qui se tient à Stuttgart du 20 au 27 juillet.

"De nos jours, a assuré le cardinal dans une interview accordé à l'agence ENI, les convergences sont nombreuses. Nous nous sommes rapprochés les uns des autres, mais sans franchir le pas définitif. Je le regrette profondément, mais vous ne pouvez pas précipiter les choses... Le principal objectif que je n´ai pas atteint est celui du partage de la sainte communion"., a-t-il dit dans une interview accordée à ENInews à Stuttgart, où il est l´invité de l´Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), qui se tient du 20 au 27 juillet.

Le cardinal Kasper, âgé de 77 ans, est devenu président du Conseil pontifical pour la promotion de l´unité des chrétiens en 2001, après en avoir été le secrétaire pendant deux ans. Il a participé, le 31 octobre 1999, jour de la Réforme, à la signature de la "Déclaration commune sur la doctrine de la justification", adoptée par l´Eglise catholique romaine et la FLM. Ce texte vise à dépasser les condamnations réciproques prononcées au 16e siècle par la papauté et le réformateur Martin Luther et ses adeptes.

Mais le partage de l´Eucharistie, ou communion, sacrement central du christianisme qui commémore le dernier repas de Jésus avec ses disciples, demeure un sujet de divergence. Dans la plupart des cas, il est interdit aux prêtres de donner la communion à des protestants, comme elle ne permet pas aux catholiques de prendre la communion dans une Eglise protestante.

"Bien sûr, je le regrette infiniment, car je connais les problèmes concrets qui se posent dans les familles et entre bons amis ou partenaires", a-t-il affirmé, "mais je ne peux pas ignorer la doctrine existante. Le problème demeure donc, mais je crois aussi que nous avons accompli quelques progrès. Je ne parlerais pas de consensus, mais de convergence."

"Ces dernières années, nous avons récolté les fruits du dialogue. J´ai été très agréablement surpris de constater qu´il s´agit d´une riche moisson et que nous avons accompli bien davantage que nous ne pouvions l´imaginer. Il n´y a pas eu d´hiver oecuménique".

Mais il reconnait qu´il y a encore des questions en suspens, ce qui devrait encourager les deux parties à poursuivre la quête de l´unité, ajoutant: "Nous ne pouvons plus nous permettre de nous accrocher à nos divergences ... Je crois que la situation est la même pour les deux interlocuteurs: il s´agit d´être à la fois patient et impatient", a-t-il conclu avec le sourire. (source : ENI et Apic)

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