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2010-07-31 -
L'UNITÉ AU SEIN DE L'ÉGLISE DE CHINE

Le cardinal Ivan Dias, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, vient de s'adresser aux évêques et prêtres de Chine. "Que le Seigneur soutienne tous vos efforts de propagation de la Bonne Nouvelle en Chine".

Au terme de l'Année sacerdotale, il en souligne les grandes orientations. " Le prêtre doit être homme de Dieu et être au service des autres... Homme de Dieu d'abord, mais aussi celui qui porte les homme à Dieu et met Dieu en contact avec eux. Il doit se distinguer comme homme de prière, à la vie austère, proche de Jésus à l'instar du Baptiste, fier d'annoncer sa présence parmi les homme et de célébrer l'Eucharistie. Au service des autres, c'est-à-dire totalement disponible aux fidèles, jeunes comme adultes, confiés à sa cure pastorale, et à tous ceux avec qui le Seigneur s'identifie et auxquels il est attentif."

Puis il souligne l'importance de la mission de l'évêque comme agent d'unité dans le tissu de l'Eglise en communion avec le Pape, "pierre sur laquelle Jésus a bâti son Eglise et l'union de tous ses membres... La communion avec le Successeur de Pierre" est fondamentale et "nous savons combien certains d'entre vous ont souffert récemment encore à cause de leur fidélité au Saint-Siège.

" Nous saluons leur exemple de dévouement et l'exemple admirable de fidélité au Siège apostolique que les catholiques de Chine ont donné par eux".

" L'autre dimension de l'unité de l'Eglise est l'union interne à la communauté des fidèles. C'est un défi important qui doit être poursuivi. ... Son unité s'enracine dans l'union avec le Christ, raison même de la pleine unité des chrétiens, toujours à rechercher et raviver dans la prière et la fidélité aux promesses du baptême."

Le message du cardinal Dias s'achève par un louange à Dieu pour les progrès accomplis en faveur de l'unité de l'Eglise en Chine, dans le sillage de la lettre de Benoît XVI aux catholiques chinois de mai 2007. "Dieu bénisse toutes vos initiatives afin que l'unité entre pasteurs, entre pasteurs et baptisés, se renforce dans le Christ et dans son Eglise, pour la plus grande gloire de Dieu," dans le "cheminement vers la sainteté, l'unité et la communion qui ont caractérisé les générations passées".

Les relations entre la Chine et le Vatican semblent s'être un peu dégelées ces derniers mois. Depuis avril, six évêques ont par exemple été nommés avec l'agrément commun du pape et des autorités chinoises.

Les catholiques chinois sont estimés à quelques millions, partagés entre l'Eglise officielle dont le clergé dépend des autorités politiques et une Eglise non reconnue dite "clandestine" ou "souterraine" qui tire sa légitimité de son obéissance au pape.

Les relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Vatican ont été rompues en 1951, deux ans après la prise du pouvoir par les communistes.

Le rétablissement de ces relations est un enjeu pour Pékin qui souhaite améliorer son image à l'étranger. Mais la Chine pose deux conditions: la rupture des relations entre le Vatican et Taïwan et le droit des autorités chinoises à contrôler les activités de l'Eglise sur leur territoire.

Le Vatican qui cherche aussi à élever la qualité de ses relations avec les autorités chinoises, demande pour sa part la possibilité de réunir sous l'autorité du Pape tous les catholiques, dans des conditions acceptables par les deux parties. (source : VIS)

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