Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 15 août 2010 (semaine 32)
 

-
2010-08-15 - Centrafrique
DEVANT UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE


La situation de l´Eglise catholique du Centrafrique préoccupe toujours le Vatican. Elle a été au centre des discussions, le 10 août, entre le président centrafricain, François Bozizé, et le nonce apostolique local, Mgr Judes Thaddeus Okolo.

Depuis 2009, l´Eglise catholique traverse une crise, marquée par la « démission » de Mgr Paulin Pomodimo, archevêque de Bangui sur forte pression du Vatican pour « faute lourde ». A la suite de cette démission, le Saint-siège avait nommé un administrateur apostolique en la personne du père Nzapa-La-Ayinga, qui était en service à la paroisse Notre-Dame d´Afrique de Bangui. Il jouissait d´une bonne réputation auprès des catholiques. Les évêques centrafricains avaient protesté contre ce choix, déclenchant un mouvement de grève chez les prêtres.

Lors des discussions entre le chef de l´Etat centrafricain et le nonce apostolique, "la situation de l´Eglise catholique en Centrafrique, marquée par l´indiscipline de certains membres du clergé a été examinée".

Mgr Okolo, à l´issue de l´entretien, a déclaré : "Je lui ai donné des assurances quant au calme qui règne dans l´Eglise, et lui ai dit que le Saint- Père prête son attention paternelle et cordiale au peuple centrafricain, surtout aux Églises en Centrafrique. Pour ce qui est des sanctions, a-t-il poursuivi, le Vatican concilie la justice et la miséricorde. Car, à son avis, les deux vont ensemble"

" Quelques prêtres ont été sanctionnés pour des fautes commises. Parce que dans l´Eglise, il faut instaurer une discipline. Les prêtres ne doivent pas utiliser l´argent du pauvre à d´autres fins. Cela n´est pas juste », a enfin fait observer Mgr Judes Thadeus Okolo dont l´audience avec le président François Bozizé a eu lieu au lendemain d´une rencontre présidée lundi 9 août par le nonce avec tous les prêtres centrafricains.

Lors de la démission de Mgr Pomodimo, la presse centrafricaine évoquait "la question cruciale du célibat des prêtres". "Dans pratiquement tous les diocèses et la plupart des paroisses, des séculiers et des réguliers entretiennent des foyers avec femmes et enfants. Si les enfants ne portent pas le nom du père, par pudeur, des frères et des soeurs de l´abbé ou du prêtre sont là pour s´en occuper. La République Centrafricaine n´est pas le seul pays dans ce cas, mais la contagion a atteint tous les autres Etats africains", écrivait ainsi le quotidien indépendant "Le Confident" à Bangui.

Deux évêques de République Centrafricaine, dont l´archevêque de la capitale et président de la Conférence épiscopale, avaient successivement dû démissionner, accusés par Rome d´infidélité à leurs promesses de chasteté, de pauvreté et d´obéissance. Selon cetaines informations, ces évêques seraient ainsi soupçonnés de "fréquenter" des femmes et d´avoir des enfants. (source : Apic)

Retour aux dépêches