Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 15 août 2010 (semaine 32)
 

-
2010-08-15 - Mexique
LA PAUVRETÉ ET LE CHÔMAGE ENGENDRENT LA VIOLENCE


L’évêque de Durango vient d'envoyer une lettre aux communautés chrétiennes, face à une situation qui devient toujours plus incontrôlable dans différentes zones du Mexique, “La pauvreté et le chômage favorisent la violence et l’insécurité”.

Mgr Enrique Sánchez Martínez les invite à réagir face à cette situation toujours plus difficile. “La violence et l’insécurité qui prévalent dans l’État de Durango peuvent être attribuées à la criminalité organisée, et il s’agit d’une réalité complexe et difficile à analyser."

“L’actuel modèle économique est en crise depuis longtemps et il n’a pas réussit à résoudre les problèmes de la population. Il a seulement fait empirer l’économie”. Le dernier rapport de la CEPAL (Commission Economique pour l’Amérique Latine) relève que 40% de la population latino-américaine qui vit dans des conditions de misère réside à Mexico.

“Notre pays, où 27 millions de personnes n’ont pas accès à la nourriture, aux soins, à l’habitation et à l’éducation, est l’unique pays qui a enregistré une détérioration de la pauvreté”, écrit-il, commentant le fait que "54% des mexicains (57,8 millions) vivent avec moins de 4 dollars par jour, tandis que 32% (34,3 millions) vivent avec moins de 2,5 dollars, et 24% (25,7 millions) avec moins de 2 dollars”.

Les États où vivent le plus grand nombre de pauvres du pays sont ceux de Chiapas, Guerrero, Oaxaca, Tabasco et Durango, tous États où se rencontre un pourcentage élevé de population indigène. “La distribution inégale de la richesse favorise la criminalité organisée. L’inégalité conduit à l’insatisfaction et au sens de l’injustice, qui engendre la violence et par conséquent crée le climat d’insécurité. Le pourcentage des jeunes qui n’ont pas de travail stable ni un salaire a augmenté. Beaucoup d’entre eux finissent ainsi dans les rangs de la criminalité organisée ou dans le trafic de drogue”, affirme Mgr Sánchez Martínez.

Il conclut sa lettre par une invitation “à penser à un modèle économique plus humain, dans un contexte de justice sociale, de charité et de développement intégral. Il est temps de penser au bien commun”.

Le président du Mexique, Felipe Calderon, admet, d'ailleurs, que le pays vit “une nouvelle étape du phénomène de l’insécurité” et qu’“une escalade de violence criminelle” menace la sécurité de tous les Mexicains. Depuis décembre 2006, jusqu’à aujourd’hui, la criminalité organisée a tué 25 000 personnes. Selon le Président, ces données démontrent qu’il y a en cours une guerre entre les cartels de la drogue.

La vague de violence est pourtant caractérisée non seulement par l’augmentation du nombre des victimes, mais aussi par la cruauté des attaques avec des décapitations, des pendaisons et des voitures piégées, pour répandre la terreur parmi la population. (source : Fides)


Retour aux dépêches