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du 16 au 21 août 2010 (semaine 33)
 

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2010-08-21 - Suisse
CES NOMINATIONS SONT-ELLES CRITIQUABLES ?


Les communautés chrétiennes se sentent de plus en plus concernées par les nominations d'évêques dont elles souhaitent mieux connaître les intentions et les orientations pastorales. Une nomination récente en Suisse en rappelle les risques.

Dans une lettre datée du 13 août, l´évêque de Coire répond avec des mots clairs aux critiques qui lui sont adressées quant à la nomination de son vicaire général Martin Grichting comme deuxième évêque auxiliaire, à côté de Marian Eleganti. L´évêque se dit consterné et soucieux des indiscrétions systématiques qui ont été utilisées, selon lui, pour campagnes négatives et contribuent à empêcher la paix et l´unité dans la gestion du diocèse.

Dans sa lettre à tous les collaborateurs du diocèse de Coire, Mgr Huonder rappelle sa déclaration de février 2008 dans laquelle il formulait le voeu qu´après le retrait des deux anciens évêques auxiliaires, deux nouveaux auxiliaires soient nommés.

L´évêque de Coire prend la défense de Mgr Martin Grichting, qui, comme vicaire général durant ces deux dernières années, a fait la preuve de ses compétences et de sa capacité à travailler en équipe. Pour lui, Mgr Martin Grichting est la cible de critiques par ce qu´il a une attitude très critique à l´égard des laïcs des institutions de droit ecclésiastique. Beaucoup d'entre eux estiment qu´il n´est pas possible de collaborer avec lui en raison de son attitude critique. Pour l´évêque, c´est ignorer qu´une pensée fondée et un questionnement critique n´excluent pas une collaboration productive et ouverte.

Mgr Huonder remercie dans sa lettre tous les fidèles qui "collaborent dans les institutions de droit ecclésiastique avec l´intention de servir l´Eglise." C´est pour lui un service de grande valeur. Mais il ne peut accepter que, dans la pratique, ces institutions travaillent à la place de la direction de l´Eglise ou même contre elle, par des "menaces à peines voilées."

Ces menaces et ces critiques proviennent, selon l´évêque de Coire, d´organisations qui demandent plus de démocratie et d´ouverture dans l´Eglise, mais en même temps essayent de réduire au silence par la pression publique une pensée critique à leur égard ou des appréciations différentes des leurs.

En conclusion, Mgr Huonder attire l´attention sur le fait que le système de droit ecclésiastique ne concerne pas la foi transmise par l´Eglise, mais un modèle conçu pour la situation de l´Eglise en Suisse et qu´il doit pour cette raison rester ouvert à des modifications possibles.

Par-delà les différences relatives au système, l´évêque plaide pour une unité autour de l´essentiel: l´unité dans le Christ, la foi et l´Eglise universelle.

Mais Werner Inderbitzin, porte-parole de l´Association des Eglises cantonales du diocèse de Coire commente ainsi ces événements.

" Les corporations ecclésiastiques ont démontré, pendant et après la crise traversée par le diocèse suite à l´affaire Haas, par leur collaboration avec les deux évêques auxiliaires, puis avec l´évêque Amédée Grab, qu´une collaboration amicale, humaine et à la fois structurelle et financière est possible.

" Les tensions ont à nouveau augmenté avec la nomination de Mgr Vitus Huonder. Pour l´évêque, notre seule tâche consiste à constituer les moyens nécessaires fonctionnement de l´Eglise. A part cela, nous devons nous taire.

Au journaliste de l'agence APIC qui lui posait cette question : " Cela confirme-t-il la crainte exprimée aussi par l´évêque de Coire qu´il pourrait y avoir des troubles et divisions dans le diocèse?" Werner Inderbitzin a répondu : "Tout renouveler dans le Christ", telle est la devise de Mgr Huonder. Mais renouveler ne signifie pas détruire la collaboration confiante que ses prédécesseurs ont construite. Le manque de collaboration avec les instances de droit ecclésiastique ne porte pas seulement dommage au diocèse, mais risque de mettre en danger la collaboration durable au sein de la Conférence des évêques suisses." (source : Apic)

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