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du 30 août au 1er septembre 2010 (semaine 35)
 

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2010-09-01 - Sri Lanka
ILS ONT ÉTÉ REÇUS PAR LE PRÉSIDENT RAJAPASKALA

Les évêques catholiques demandent au président sri-lankais d’accélérer l’aide aux déplacés tamouls, lors de leur visite au président Sri-Lankais, qu'ils ont rencontré
afin de discuter des graves problèmes qui suivent la guerre civile.

Une délégation de la Conférence des évêques catholiques du Sri Lanka (CBCSL) conduite par son président, Mgr Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a rencontré le président sri-lankais, Mahinda Rajapaksa, le 22 août afin de discuter des graves problèmes qui touchent les régions nord et est du pays, profondément ravagées par la guerre civile, achevée officiellement en mai 2009.

La presque totalité de l’épiscopat sri-lankais était présente à cette réunion au sommet, dont Mgr Thomas Savundaranayagam, évêque de Jaffna, connu pour son combat en faveur des réfugiés et des civils tamouls. Le président, qui était entouré de son Premier ministre et de nombreux membres de son gouvernement, a abordé avec eux les questions préoccupantes de la réinstallation des déplacés, de la réhabilitation des « Tigres présumés » (soupçonnés d’avoir eu des liens avec l’armée ou l’administration des Tigres de libération de l’Eelam tamoul), des conditions de vie des civils dans les anciennes zones de guerre, ainsi que des tensions interethniques et religieuses.

La délégation a tout particulièrement insisté sur l’urgence de la réinstallation des milliers de déplacés tamouls qui attendent toujours de regagner leurs foyers dans les camps du gouvernement surpeuplés du nord-est du pays. Ils ont également demandé au chef de l’Etat que les jeunes « ex-Tigres présumés » rééduqués dans des centres gérés par l’armée sri-lankaise ainsi que les Tamouls emprisonnés sans jugement lors des derniers combats soient autorisés à rentrer chez eux.

Tout en rappelant l’urgence du règlement de la situation des déplacés restants, les membres du CBCSL ont félicité Mahinda Rajapaksa des actions déjà effectuées, ce qui a été largement commenté et souligné dans la presse d’Etat. Sur le site officiel du gouvernement, on pouvait ainsi lire au lendemain de la rencontre que les évêques catholiques « [avaient] apprécié la manière dont le gouvernement avait géré l’après-conflit et la réhabilitation menée dans le nord et l’est du pays ».

La délégation a également demandé à Mahinda Rajapaksa qu’il autorise les ONG à travailler avec le gouvernement dans l’assistance aux déplacés. A cette requête, a été opposé un refus formel du président sri-lankais qui a répondu que le gouvernement avait une bien meilleure expérience que les ONG sur le terrain de la réhabilitation et qu’il entendait poursuivre le programme en cours sans l’aide de « puissances étrangères » n’ayant pas à « s’immiscer dans les affaires intérieures du pays » et qui ont accordé un « soutien direct ou indirect au LTTE ».

Ils ont également évoqué le sujet épineux des terres confisquées aux civils dans le nord et l’est de l’île, mais es ministres ont rétorqué que ces zones étaient classées « Haute Sécurité » et que les propriétaires seraient indemnisés, comme ceux dont les terres avaient été réquisitionnées pour des projets d’intérêt général.

Enfin la place des communautés chrétiennes et les problèmes posés par les fortes dissensions entre les différentes religions ont été aussi abordés. La délégation catholique a proposé au gouvernement de mettre en place une commission de consultation interreligieuse supervisée par le Premier ministre, proposition qui a été agréée par le chef de l’Etat . (source : EDA)

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