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du 30 août au 1er septembre 2010 (semaine 35)
 

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2010-09-01 -
LA
DIMENSION SPIRITUELLE DE LA LITURGIE

"Dans la liturgie, ce ne sont pas les éléments extérieurs qui sont importants, mais la profondeur spirituelle," d'où la nécessité d'approfondir la formation liturgique en tenant compte de sa dimension spirituelle et pas seulement des éléments extérieurs.

Selon l'Osservatore Romano qui rapporte ce propos du Pape, c'est l'un des concepts qu'il a exprimé lors de la rencontre qui réunissait une quarantaine de ses anciens étudiants, le «Ratzinger Schülerkreis », et qui s'est achevée le 30 août à Castel Gandolfo.

Le dimanche matin, 29 août, le Pape a célébré la messe au Centre Mariapoli de Castel Gandolfo, précise L'Osservatore Romano. L'homélie avait été confiée au cardinal archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, qui, en commentant l'Évangile de dimanche, a souligné que l'humilité requiert du chrétien "un regard toujours sobre, reconnaissant, et joyeux tourné vers le Christ et les autres créatures."

Benoît XVI avait choisi un thème qui lui est cher : l’herméneutique du concile Vatican II, à savoir l’interprétation de la réforme apportée par le Concile.

Dès le début de son pontificat en effet, le Pape, sans remettre en cause l’importance de l’événement conciliaire, dont il fut l’un des participants, avait rappelé sa clé de lecture dans son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005.

Déclarant que « personne ne peut nier que, dans de vastes parties de l’Église, la réception du Concile s’est déroulée de manière plutôt difficile," il avait affirmé que sa bonne interprétation résidait dans "sa juste herméneutique" alors que deux interprétations contraires s’étaient longtemps opposées.

L'une étant "l’herméneutique de la discontinuité et de la rupture" qui a profité de "la sympathie des médias et d’une partie de la théologie moderne" ; l'autre étant "l’herméneutique de la réforme, du renouvellement dans la continuité."

Pour Benoît XVI, la première a « provoqué la confusion » et « risque de finir dans une fracture entre l’Église préconciliaire et l’Église post-conciliaire ». En revanche, la deuxième « a porté des fruits, silencieusement, mais toujours plus visiblement." »

La juste interprétation du Concile est une condition pour maintenir l’unité de l’Église.

D’ailleurs, le 10 mars 2009, dans sa « Lettre aux évêques au sujet de la levée de l’excommunication des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre », il avait mis en garde contre une interprétation consistant à « geler » l’autorité magistérielle à 1962 et inversement, il rappelait à "ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église."..." Celui qui veut obéir au Concile doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit ", avait-il ajouté.

Dans le même temps, et d'une manière significative, le Pape a souhaité que cette rencontre de 2010 soit ouverte par Mgr Kurt Koch, nouveau président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, soulignant ainsi la place de l'ouverture oecuménique et de l'unité dans la vie de l'Église du Concile.

Si les discussions de cette rencontre ont eu lieu à huis clos, le contenu des interventions en sera publié comme chaque fois quelques mois après. Les thèmes choisis (l’islam, l’évolutionnisme, Luther…) et la teneur des discussions de ces « Ratzinger Schülerkreis » sont toujours un bon indicateur pour comprendre les orientations du pontificat de Benoît XVI. (source : Service de presse du Vatican)


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