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du 2 au 5 septembre 2010 (semaine 35)
 

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2010-09-05 - Inde
LA JUSTICE SE FAIT TOUJOURS ATTENDRE

Le bilan de l’action du gouvernement de l’Orissa, deux ans après les massacres de chrétiens perpétrés plusieurs mois durant par des hindouistes, a été fortement critiqué. La Justice se fait toujours attendre.

D
ans une déclaration de presse diffusée conjointement avec le Forum des minorités de l’Orissa, le 30 août dernier, Mgr Raphael Cheenath, archevêque catholique de Cuttack-Bhubaneswar a dénonce les autorités qui ont manqué à leur promesse « d’essuyer les larmes et de panser les blessures » des victimes. Il demande que les coupables des pogroms soient jugés, les victimes enfin indemnisées et que soient mises en place des initiatives en faveur de la réconciliation afin que s’apaisent les tensions interreligieuses.

En 2008, la vague de violence qui s’était abattue sur l’Etat de la côte orientale de l’Inde avait fait plusieurs centaines de morts, déplacé près de 50 000 personnes et détruit des milliers de maisons, lieux de culte et institutions.

Les chrétiens
attendent avec patience et espoir que le gouvernement, comme il s’y était engagé, répare les torts commis en rendant justice et en réhabilitant les victimes par des indemnités, des aides et une réinsertion sociale, dont la possibilité de retrouver un travail.

" Mais la communauté chrétienne opprimée et démunie est toujours aussi vulnérable, alors même que le gouvernement de l’Orissa reste dans le déni, refusant ne serait-ce que de reconnaître le problème, et agissant encore moins."

A l’heure actuelle, bien que l’Eglise ait aidé à la reconstruction de 2 500 maisons, plus de 3 500 habitations attendent toujours d’être rebâties, et ce malgré les engagements solennels de l’Etat de l’Orissa.

L'un des représentants de
s minorités chrétiennes, A.P. Shah a fait part, lors d’une conférence de presse, de ses conclusions : " La plupart des victimes sont dalit ou aborigènes. Les survivants continuent d’être menacés et leurs droits à la protection et à la justice leur sont systématiquement déniés. Ils ne peuvent retourner dans leur village sans se convertir [à l’hindouisme] (...). Ce qui s’est passé au Kandhamal est une véritable honte pour notre nation, et d’une totale inhumanité. " (source : EDA)

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