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du 6 au 9 septembre 2010 (semaine 36)
 

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2010-09-09 - USA
BRÛLER LE CORAN PROVOQUE INQUIÉTUDE ET RÉPROBATION

Le 8 septembre, le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux a faite savoir : "C'est avec grande préoccupation que le Conseil a pris acte de la proposition de brûler le Coran à l'occasion du prochain anniversaire du 11 Septembre."

" On ne saurait opposer à de telles violences, déclare le communiqué, un pareil outrage au livre sacré de toute une communauté de croyants. Toute religion, avec ses livres sacrés, ses lieux de culte et ses symboles, a droit au respect et à la sécurité. Il s'agit du respect dû à la dignité des personnes qui y adhèrent et à leur liberté religieuse.

" La nécessaire réflexion qu'impose à tous le 11 Septembre doit d'abord nous tourner vers toutes les victimes de cette horrible attaque. Elle s'accompagne de notre prière pour les défunts, Tout responsable religieux, tout croyant, est appelé à renouveler sa ferme condamnation de la violence, quelque soit sa forme et plus encore si elle est accomplie au nom de la religion.

" Jean-Paul II a dit que le recours à la violence au nom d'une foi est une perversion des enseignements des principales religions (discours à l'Ambassadeur du Pakistan 1999), et Benoît XVI que l'intolérance et la violence ne peuvent en aucun cas se justifier comme réponse aux offenses. Elles sont incompatibles avec les principes sacrés de la religion (dans son discours à l'Ambassadeur du Maroc 2006)".

Dans le même sens, d
es représentants des Églises chrétiennes d'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé au monde, ont déclaré le 7 septembre craindre des "tensions" si une Église américaine mettait à exécution son projet de brûler des exemplaires du Coran le 11 septembre.

L'Union des Églises chrétiennes protestantes d'Indonésie (PGI) a envoyé une lettre au président américain Barack Obama pour l'exhorter à intervenir, a indiqué son président Andreas Yewango. Brûler le Coran "nous ramènerait au Moyen-Age et constituerait un acte contre la civilisation. Nous sommes très préoccupés car cela pourrait provoquer des tensions en Indonésie", a-t-il ajouté.

L'Église "Dove World Outreach Center" ("Atteindre un monde de paix") a invité à brûler des exemplaires du Coran devant ses portes à Gainville, en Floride, à la date anniversaire des attentats du 11-Septembre.

Les chefs religieux dans différents pays s’accordent pour affirmer que le principe de base dans les relations avec les autres religions est le respect mutuel. Parmi les choses les plus sacrées pour une communauté religieuse, il y a le livre sacré : un tel acte blesse profondément les sentiments des croyants.

" Nous condamnons fermement cette intention et cette campagne, contraire au respect dû à toutes les religions, contraire à notre doctrine et à notre foi”, Mgr Lawrence Saldanha, archevêque de Lahore et président de la Conférence épiscopale.

Le président du “Pakistan Christian Congress”, a demandé au Rév. Terry Jones, d'annuler l'initiative car “elle pourrait nuire gravement aux minorités chrétiennes dans les pays à majorité musulmane” : “Le Koran Burning Day sera utilisé par les extrémistes islamistes comme un prétexte pour attaquer les chrétiens”, prévient-il.

En Inde, où vivent 130 millions de musulmans, le cardinal Oswald Gracias, président de la Conférence épiscopale, a réuni des responsables religieux chrétiens et musulmans pour publier une déclaration conjointe exprimant leur désaccord ouvert envers un acte défini “contraire à l'enseignement de Jésus-Christ”. “Je condamne, de la part de l'Eglise catholique, cette menace totalement insensible et irrespectueuse du saint Coran”, a déclaré le cardinal. (source : Fides)


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