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du 10 au 12 septembre 2010 (semaine 36)
 

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2010-09-12 - Belgique
COUP D'ARRÊT DANS L'ENQUÊTE JUDICIAIRE


L'enquête judiciaire entamée en Belgique pour vérifier si l'Eglise catholique est ou non coupable d'avoir étouffé des scandales de pédophilie a subi un coup d'arrêt avec l'invalidation des récentes perquisitions spectaculaires.

La Chambre des mises en accusation de la Cour d'appel de Bruxelles a déclaré nulles et non avenues les saisies effectuées le 24 juin au siège de l'Eglise belge, l'archidiocèse de Malines, ainsi qu'au domicile de l'ancien primat de Belgique, le cardinal Godfried Danneels. Tous les éléments saisis lors de ces perquisitions effectuées par la police sur ordre du juge d'instruction bruxellois Wim De Troy vont devoir être rendus. Et tous les éléments de l'instruction basés sur ces saisies sont invalidés.

La Chambre des mises en accusation a jugé que cette opération de police avait été disproportionnée. Elle avait déjà invalidé une perquisition effectuée le même jour dans les locaux d'une commission d'enquête interne de l'Eglise sur les cas de pédophilie touchant des ecclésiastiques.

Le 24 juin, en effet, cette opération de police avait fait sensation. Le juge avait choisi de viser au coeur de l'Eglise catholique, allant jusqu'à faire forer les tombes de deux anciens primats de Belgique dans la cathédrale de Malines pour voir si des dossiers secrets n'y étaient pas dissimulés.

Les policiers avaient perquisitionné le palais épiscopal de Malines, au moment où s'y déroulait une réunion des évêques belges et en présence du nonce apostolique, représentant du Vatican.

A la recherche de documents, notamment de courriers échangés par des victimes présumées de prêtres pédophiles et les autorités catholiques, ils avaient confisqué les téléphones des évêques belges et les avaient empêchés de quitter les lieux pendant plusieurs heures. Cette opération, en raison de la manière dont elle avait été menée, avait suscité l'indignation du Vatican qui avait publiquement protesté.

L'actuel résident de la conférence épiscopale, Mgr André-Joseph Léonard, tenu à faire savoir le 8 septembre, en affirmant "qu'il ne s'oppos(ait) nullement à une enquête judiciaire correctement menée et qu'il (était) satisfait que la clarté soit enfin obtenue dans cette affaire". "Il est de l'intérêt de tous que les règles fondamentales du droit soient respectées", a-t-il dit dans un communiqué. (source : Apic)


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