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du 13 au 16 septembre 2010 (semaine 37)
 

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2010-09-16 - Burundi
LES ESPOIRS ET LES DÉFIS DE L'AVENIR


Deux évêques nouvellement nommés dont le ministère se situe dans les “diocèse de frontière” du Burundi et du Kenya décrivent les défis qu'ils doivent relever et leurs espoirs pour l'avenir de l'évangélisation.

Mgr Bonaventure Nahimana, évêque de Rutana (Burundi), et Mgr Dominique Kimengich, évêque auxiliaire de Lodwar (Kenya), étaient à Rome pour le séminaire des évêques nouvellement nommés, organisé par la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples.

" Le diocèse de Rutana a tout juste un an et demi de vie, ayant été fondé le 17 janvier 2009, rappelle Mgr Nahamana. Il se trouve dans une zone de frontière avec la Tanzanie. Contrairement au reste du Burundi, il nécessite un grand effort d'évangélisation. Si, en effet, au niveau national 67% de la population burundaise est catholique, dans mon diocèse, le pourcentage de catholiques tombe à 40%”".

" Le reste de la population adhère à des groupes évangéliques ou protestants. Il y a quelques musulmans et des membres de la religion traditionnelle africaine. Les groupes protestants, d’origine étrangère, ont tiré avantage du fait qu'il n’y avait pas des missions catholiques dans la région pour s’installer. Il y a donc un grand travail à faire dans le domaine de l’évangélisation”.

Mgr Nahimana souligne le fait que l'essentiel du travail d'évangélisation revient au clergé local : “Le diocèse a été fondé par l'Eglise locale, car il a été dessiné sur une partie des territoires des deux diocèses existants, Bururi et Ruyigi, dont l'un a été fondé en 1973 par un évêque burundais.

La présence missionnaire est limitée à une paroisse confiée à des prêtres polonais. Nous avons aussi quelques religieuses carmélites polonaises qui travaillent dans le diocèse”.

Parlant de son diocèse, Mgr Kimengich au Kenya, parle lui aussi des défis à relever : " Le principal défi étant le vivre ensemble qui n'est pas toujours facile entre les populations vivant le long de ces frontières. Ce sont des populations nomades, souvent en conflit à cause des vols de bétail. Dans le diocèse vivent aussi des milliers de réfugiés du Soudan et de la Somalie”.

“C'est un défi pour l'Eglise que de répandre la Bonne Nouvelles dans un tel contexte”, déclare l'évêque auxiliaire de Lodwar. “Nous sommes aidés dans notre mission par la présence d'une vingtaine de groupes missionnaires opérant dans le diocèse, qui est très vaste et s’étend sur 70 mille kilomètres carrés.

" Faire de l’apostolat parmi les nomades est très difficile. Nous devons vivre parmi ces gens. Notre première préoccupation est de fournir des services de base comme la nourriture et l'eau. De cette façon nous réussissons à leur faire comprendre l'amour de Jésus pour eux et à répandre ses enseignements”, conclut Mgr Kimengich. (source : Fides)


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