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du 16 au 20 septembre 2010 (semaine 38)
 

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2010-09-20 -
LA FIN DES ÉTATS PONTIFICAUX COMMÉMORÉE AVEC LE VATICAN

Pour la première fois dans l'histoire, un secrétaire d'Etat du Vatican assistera à la célébration de la destruction de la Porta Pia, l'événement qui a marqué la fin des États pontificaux et préluda à l'Unité de l'Italie.

Le 20 septembre 1870, les troupes du roi Victor-Emmanuel II (1820-1870) soumirent à une intense canonnade une portion du mur d´Aurélien située tout près de la "Porta Pia". Avec l´entrée des troupes par une brèche ouverte dans le mur et l´invasion des Etats pontificaux, la ville devint de fait la capitale d´une Italie enfin unie.
La prise de Rome faisant disparaître le pouvoir temporel papal. Les papes se sont alors considérés prisonniers des Italiens. La naissance de l´Etat du Vatican, avec les Accords du Latran le 11 février 1929, a mis fin à cette situation - ‘la question romaine´ - près de 60 ans plus tard.

Jamais il
n'était jamais arrivé que le Pape puisse envoyer l'un de ses plus proches collaborateurs, en la personne du Secrétaire d'État, pour assister à cette commémoration du 20 septembre. Benoît XVI a été plus loin que Jean-Paul II.

Tout aussi important est un autre fait. Le président Napolitano a décidé d'inclure dans le protocole de la cérémonie la possibilité pour le représentant du Saint-Siège de prendre la parole en une brève salutation. Certes ce fut un message religieux pour commémorer les morts. D'autant qu'il y en eût peu de par la volonté de Pie IX, qui ne voulait pas de sang et sut faire cesser le combat. Mais ce ne fut pas que cela.

Il n'empêche qu'est significative la présence du cardinal Bertone, contestée d'ailleurs par quelques manifestants radicaux qui ont crié que la présence, côte à côté du président de la République Giorgio Napolitano et du cardinal Tarcisio Bertone était un "copinage" qui était comme une nouvelle Porta Pia, une douzaine de personnes devant lesquelles le cardinal Bertone a déclaré:" Les accusations font partie de la vie. "

"Depuis plusieurs décennies, a souligné le cardinal Bertone, Rome est la capitale incontestée de l'Etat italien, dont le prestige et dont la capacité à attirer sont également et merveilleusement augmentés par l'existence du centre qui rassemble toute l'Église catholique, et donc toute la famille des peuples. Nous sommes réunis en un geste très symbolique. Nous avons à faire
un acte d'hommage à ceux qui sont tombés ici. De leur sacrifice et des tribulations entre le pouvoir spirituel et le pouvoir politique, une perspective nouvelle a surgi. Le respect mutuel de leur nature et de leurs fonctions, que la communauté civile et la communauté ecclésiale souhaitent exercer dans ce pays doit être marqué par une large coopération dans l'intérêt de la personne humaine et pour le bénéfice de la société."

" La violation que représente l'ouverture de la Porta Pia fut en quelque sorte, l'ouverture une nouvelle perspective." (source : Service de presse du Vatican)


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