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du 21 au 24 septembre 2010 (semaine 38)
 

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2010-09-24 - Roumanie
LES MESURES D'EXPULSION À L'ÉGARD DES ROMS

Au regard des responsables orthodoxes roumains, les mesures d'expulsion prises par le gouvernement français à l'égard des Roms sont significatives et " pour la France comme pour l'Italie, il s'agit d'une réaction typique à analyser."

Car "il s'agit dans les deux cas d'un État qui n'arrive pas à résoudre ses propres problèmes sociaux ". C'est ce qu'avait déclaré le P. Constantin Necula, prêtre et professeur à la faculté de théologie de Sibiu dans un entretien au quotidien catholique parisien La Croix.

Et d'ajouter " Si ces Roms avaient été de religion musulmane, qu'aurait fait la France ? Elle aurait certainement trouvé tout un tas de compromis pour ne pas arriver à cette éventualité, car l'État français a peur de la réaction de l'islam. Mais comme les Roms roumains sont orthodoxes, la France ne se gêne pas pour les mettre dehors ! Les Roumains, qu'ils soient d'origine rom ou non, ne sont pas des citoyens de seconde zone ", a-t-il poursuivi.

Il notait alors que " l''Église orthodoxe roumaine s'est pour l'instant gardée d'émettre une position officielle sur la politique de Nicolas Sarkozy à l'égard des Roms roumains vivant en France ". " Mais elle rappellait son implication concrète dans différents programmes d'intégration de cette communauté en Roumanie ", ajoute-t-il, en soulignant que le patriarcat de Roumanie avait pris publiquement position, dès 2007, quand le gouvernement italien avait pris des mesures très dures à l'encontre des Roms vivant sur son territoire.

" À l'époque, le patriarcat avait appelé les Italiens à ne pas " blâmer " toute la communauté roumaine pour les fautes de quelques-uns."

Plus récemment, le 12 septembre, la paroisse roumaine orthodoxe de Marseille s'est unie aus déclarations de Mgr Georges Pontier, évêque de Marseille, et du Pasteur Frédéric Keller, président du consistoire protestan. Avec eux, le P. Joachim Tsopanoglou, recteur de la paroisse roumaine de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu a lancé cet appel:

" Les Roms ne sont pas d'abord un problème ou une question. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants ", écrivent-ils, avant d'inviter " prêtres, pasteurs, responsables d'associations, journalistes, élus, représentants de l'Etat, citoyens [à] contribuer à la création et à l'entretien d'un climat de paix et de bienveillance pour faciliter le vivre ensemble ". Il faut donc " avoir une vision de l'autre à la hauteur de leur espérance , notamment en le considérant, quel qu'il soit, comme un frère en humanité, à qui l'on doit le regard de l'amitié, le geste fraternel et toute l'assistance possible ".

Le temps qui passe ne doit pas le faire oublier. (source : SOP)


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