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Du 19 au 22 novembre 2010 (semaine 46)
 

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2010-11-22 - Lumière du monde
LES CITATIONS DE "L'OSSERVATORE ROMANO"
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Le choc des abus sexuels - Les medias et les abus sexuels - La sexualité - L'encylique "Humanae vitae - (traductions françaises tirées de "Lumière du monde")

Le choc des abus sexuels
Les faits ne m’ont pas pris par surprise. À la congrégation pour la doctrine de la foi, je m’étais occupé des affaires américaines ; j’avais également vu s’aggraver la situation en Irlande. Mais, en tout cas, l’ampleur du problème a été un choc énorme. Depuis mon élection au siège de Pierre, j’avais sans cesse rencontré des victimes d’abus sexuels. Il y a trois ans et demi, en octobre 2006, dans un discours aux évêques irlandais, je leur avais demandé d’"établir la vérité sur ce qui s’est produit dans le passé, de prendre toutes les mesures tendant à éviter que cela ne recommence à l’avenir, de faire en sorte que les principes de justice soient pleinement respectés et, surtout, de guérir les victimes et tous ceux qui ont été frappés par ces crimes hors norme". Voir le sacerdoce souillé à l’improviste de cette façon, et par là l’Église catholique elle-même, a été difficile à supporter. Mais à ce moment-là il était important de ne pas perdre de vue le fait que, dans l’Église, le bien existe et pas seulement ces choses terribles.

Les médias et les abus sexuels
Il était évident que l’action des médias n’était pas guidée uniquement par la pure recherche de la vérité, mais qu’il y avait aussi une complaisance à rendre l’Église ridicule et, si possible, à la discréditer. Cependant ce qu’il fallait rendre clair, c’est que, tant qu’il s’agit de mettre la vérité en lumière, nous devons en être reconnaissants. La vérité, unie à l'amour bien compris, est la valeur numéro un. Et puis les médias n’auraient pas pu faire ces comptes-rendus s’il n’y avait pas eu du mal dans l’Église. Ce n’est que parce que le mal était dans l’Église que les autres ont pu le retourner contre elle.

La sexualité
C'est un fait: partout où quelqu'un veut avoir des préservatifs, il en a à sa disposition. Mais cela seul ne résout pas la question. Il faut plus que cela. Depuis peu s'est développée, y compris dans les milieux laïques, ce que l'on a appelé la théorie ABC, pour Abstinence - Be faithful - Condom [Abstinence - Fidélité - Préservatifi, où le préservatif n'est conçu que comme un pis-aller si les deux autres éléments ne fonctionnent pas. Cela signifie que la seule fixation sur le préservatif représente une banalisation de la sexualité.

Or cette banalisation est justement à l'origine d'un phénomène dangereux: tant de personnes ne trouvent plus dans la sexualité l'expression de leur amour, mais uniquement une sorte de drogue qu'ils s'administrent eux-mêmes.
C'est la raison pour laquelle le combat contre la banalisation de la sexualité est aussi une partie de la lutte menée pour que la sexualité soit vue sous un jour positif, et pour qu'elle puisse exercer son effet bénéfique dans tout ce qui constitue notre humanité.

II peut y avoir des cas particuliers, par exemple lorsqu'un prostitué utilise un préservatif, dans la mesure où cela peut être un premier pas vers une moralisation, un premier élément de responsabilité permettant de développer à nouveau une conscience du fait que tout n'est pas permis et que l'on ne peut pas faire tout ce que l'on veut. Mais ce n'est pas la véritable manière de répondre au mal que constitue l'infection par le virus VIH. La bonne réponse réside forcément dans l'humanisation de la sexualité.

Cela signifie que l'Église catholique, sur le principe, n'est pas du tout opposée à l'utilisation de préservatifs?

Elle ne la considère naturellement pas comme une solution véritable et morale. Dans l'un ou l'autre cas, cependant, dans l'intention de réduire le risque de contamination, l'utilisation d'un préservatif peut cependant constituer un premier pas sur le chemin d'une sexualité vécue autrement, une sexualité plus humaine. (page 160)

L'encyclique "Humanae vitae"
Les perspectives tracées par "Humanae vitae" restent valables, mais trouver des chemins qui puissent être parcourus par les hommes, c’est autre chose. Je crois qu’il y aura toujours des minorités intimement persuadées de la justesse de ces perspectives et qui, les vivant, en seront pleinement satisfaites au point de devenir pour d’autres un fascinant modèle à suivre. Nous sommes pécheurs. Mais nous ne devons pas en tirer argument contre la vérité quand cette haute morale n’est pas vécue. Nous devons chercher à faire tout le bien possible, nous soutenir et nous supporter mutuellement. Exprimer aussi tout cela du point de vue pastoral, théologique et conceptuel dans le contexte de la sexologie et de la recherche anthropologique d’aujourd’hui, c’est une grande tâche à laquelle il faut se consacrer plus et mieux. (source : Osservatore romano)

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