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Du 19 au 22 novembre 2010 (semaine 46)
 

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2010-11-22 - Lumière du monde
DES RÉACTIONS POSITIVES


Du côté des Nations-Unies, on juge les propos du Pape "bienvenus" et "réalistes". Dans un entretien au journal portugais Publico, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon salue ces déclarations.

"Cela montre que le pape et le Vatican ont pris conscience que le sida est une des maladies les plus graves au monde qui affecte des millions de vies et que nous devons travailler ensemble", a déclaré M. Ban.

Michel Sidibé, le directeur exécutif d'Onu-sida, lancé par les Nations unies pour lutter contre la propagation du virus du sida, a qualifié de "pas en avant significatif et positif" les propos du Pape. "Cette avancée reconnaît qu'un comportement sexuel responsable et l'usage du préservatif ont un rôle important dans la prévention du VIH-sida", a-t-il commenté.

La directrice générale de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, a salué lundi comme "une bonne nouvelle et un bon début" l'évolution du Vatican sur l'usage du préservatif, admis désormais dans certains cas pour réduire les risques de transmission du virus VIH du sida.

"Je salue cette position. Pour la première fois, l'utilisation de préservatifs dans certaines circonstances est admis par le Vatican. C'est une bonne nouvelle et un bon début pour nous", a dit Mme Chan, lors de la présentation du rapport annuel de l'OMS à Berlin.

La position de Benoît XVI admettant l'usage du préservatif "dans certains cas" est "une brèche ouverte", mais elle s'inscrit "dans la continuité", selon des réactions françaises dimanche aux déclarations du pape. "La brèche est ouverte" et c'est "un soulagement a déclaré un responsable de l'association Chrétiens et sida, Gérard Guérin, alors que d'autres associations anti-sida soient plus réservées.

Commentant ces propos sur France 3, Odon Vallet,que d'aucuns considèrent comme spécialiste des religions, a évoqué "une évolution, pas une révolution"... "Lui qui a été le pape des gaffes, que ce soit Ratisbonne (avec ses propos controversés sur Mahomet), l’affaire Williamson (en projetant de réintégrer dans l’Eglise un évêque négationniste), ou le préservatif en 2009, il s’est montré très habile lors de son séjour en Grande-Bretagne."

" Certes, il y en a qui estiment qu’il pourrait aller plus loin sur le préservatif, mais on ne trouve personne qui s’y oppose véritablement », remarque Odon Vallet. Cette prise de position va aussi lui permettre de restaurer un climat de confiance avec les fidèles."

S'il n'y a "pas de changement de fond", il y a quand même "une avancée majeure", commente Frédéric Lenoir, directeur du Monde des religions: "Pour la première fois, Benoît XVI se rallie à cette théologie du moindre mal" qu'avait mise en avant "l'Abbé Pierre, dans les années 80, pour défendre l'usage du préservatif quand on se sait contaminé".


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