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2010-12-04 -
UNE DISCORDE QUI POURRAIT ENGENDRER UN SCHISME

Une tentative visant à promouvoir l'harmonie au sein de la Communion anglicane mondiale a été rejetée par une partie de l'Église qui entend lutter contre ce qu'ils dénoncent comme des violations de l'anglicanisme biblique traditionnel.

Le 24 novembre, le Synode général de l´Eglise d´Angleterre a voté en faveur d´un projet d´accord que les 38 provinces ecclésiastiques de la Communion seront invitées à appliquer.. Une fois ratifié, l´accord offrirait un mécanisme permettant de gérer les différends qui se sont révélés, suite à la consécration d´un évêque homosexuel aux Etats-Unis. Les parties s´engageraient à ce que leur Eglise "réagisse avec toute la circonspection, l´attention et la prudence nécessaires face à toute action pouvant susciter la controverse".

Si le "parlement" de l´Eglise d´Angleterre a adopté le projet par 331 voix, contre 57 oppositions et 20 abstentions, la Conférence mondiale sur l´avenir des anglicans (GAFCON) a indiqué que ses leaders ont l´intention de ne pas participer à une réunion des responsables des provinces (primats) de la communion, organisée à Dublin en janvier.

"Tout en reconnaissant que les efforts visant à guérir nos divisions par l´introduction d´un accord anglican étaient bien intentionnés, nous sommes parvenus à la conclusion qu´en l´état actuel, le texte est voué à l´échec, tant et si bien que tout soutien à cette initiative n´est plus à l´ordre du jour", a indiqué la GAFCON, créée en 2008 pour défendre "l´anglicanisme biblique traditionnel".

Cette mesure est considérée comme un acte de défiance à l´égard de l´archevêque Rowan Williams et de la structure de la Communion anglicane. Lors d´un discours adressé au Synode, dans le cadre de son allocution présidentielle, l´archevêque a déclaré: "Pour l´amour de Dieu, ne gaspillons pas notre temps et notre énergie en parlant ou en nous comportant comme si nous étions en concurrence. Je ne pense pas que nous accomplissons le travail que Dieu nous a appelés à faire si nous reproduisons les pires aspects de la partialité séculière".

Evoquant la question des unions homosexuelles qui, selon lui, est une "source d´amères divisions", il a indiqué que le débat n´a pas progressé, chaque camp restant inflexible.

"Il est de plus en plus urgent de ... comprendre comment des gens qui lisent la même Bible et partagent le même baptême peuvent parvenir à des conclusions aussi éloignées, car j´ai l´impression que le débat sur la sexualité n´a pas tellement avancé ces dernières années", a déclaré l´archevêque de Canterbury. (source : ENI)

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