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Du 5 au 9 décembre 2010 (semaine 48)
 

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2010-12-09 -
L'
OUBLI DE DIEU DANS NOS SOCIÉTÉS SÉCULARISÉES

Recevant les membres de la Commission théologique internationale, Benoît XVI a évoqué "la réflexion sur la vision chrétienne de Dieu, une précieuse contribution pour la vie des fidèles comme pour les fidèles d'autres religions.

Au terme de leur assemblée plénière, le 3 décembre, il leur a souligné que par la "théo-logie", "nous essayons de communiquer par le logos ce que nous avons vu et entendu... nous pouvons aussi penser à Dieu et communiquer nos pensées, car il nous a doté d'une raison en harmonie avec sa nature... En fait, connaître Dieu dans sa vraie nature est aussi le moyen le plus sûr pour avoir la paix. Un Dieu qui n'est pas perçu comme une source de pardon ne pourrait être lumière sur le chemin de la paix".

"Aucun système théologique -a-t-il poursuivi- ne peut subsister s'il n'est pas perméable à l'amour de son divin "Objet", s'il ne se nourrit pas constamment du dialogue, c'est-à-dire de l'accueil par l'esprit et le coeur du théologien, avec le Logos divin, créateur et rédempteur".

Puis il a souligné que la théologie "doit être fidèle à la nature de la foi de l'Eglise: centrée sur Dieu, enracinée dans la prière, en communion avec les autres disciples du Seigneur garantie par la communion avec le successeur de Pierre et de tout le collège épiscopal... Le théologien ne part jamais de zéro mais considère comme maîtres les pères et théologiens de toute la tradition chrétienne. Enracinée dans l'Ecriture Sainte, lue avec les Pères et Docteurs, la théologie peut être une école de sainteté comme l'a témoigné le bienheureux John Henry Newman."

" Faire découvrir la valeur constante de la richesse transmise par le passé n'est pas une moindre contribution de la théologie au concert des sciences... L'engagement social des chrétiens provient nécessairement de la manifestation de l'amour divin", a encore dit le Saint-Père.

"La contemplation de Dieu révélé et l'amour du prochain ne peuvent être séparés même s'ils sont vécus selon des chemins différents. Dans un monde qui apprécie souvent les nombreux dons du christianisme -comme par exemple, l'idée de l'égalité démocratique, fille du monothéisme évangélique- sans comprendre la racine de ses propres idéaux, il est particulièrement important de montrer que les fruits meurent si l'on coupe les racines de l'arbre. En fait, il n'y a pas de justice sans vérité, et la justice ne peut se développer pleinement si elle se limite au monde matériel. Pour nous chrétiens, la solidarité sociale a toujours une perspective d'éternité".

Benoît XVI a conclu en soulignant qu'"on ne peut être théologien dans la solitude: les théologiens ont besoin du ministère des pasteurs de l'Eglise, comme le Magistère a besoin de théologiens qui s'investissent pleinement dans leur travail, avec toute l'ascèse que cela implique".

La Commission théologique internationale (CTI) est l'une des sept commissions pontificales. Elle a été fondée par Paul VI en 1969. Sa mission est d'étudier, à la demande de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont elle dépend, des questions doctrinales d'actualité.

Présidée par le cardinal William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, la commission est composée de 30 membres - 31 avec le cardinal Levada - , de différents continents, nommés par le Pape pour cinq ans.

Elle compte deux théologiennes, Soeur Sara Butler, professeur de théologie systématique au séminaire St. Joseph de New York, et Mme Barbara Hallensleben, professeur ordinaire de théologie dogmatique et d'oecuménisme à l'Université de Fribourg en Suisse. (source : VIS)


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