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Du 19 au 22 décembre 2010 (semaine 50)
 

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2010-12-22 -
BENOÎT XVI S'ADRESSE À SES COLLABORATEURS


Le lundi 20 décembre, s'est déroulée la traditionnelle rencontre du Pape avec la Curie Romaine et le Gouvernorat de la Cité du Vatican. Cet échange des voeux de Noël est ainsi l'occasion de passer en revue les principaux évènements de l'année.

Ce long discours portait tout particulièrement la marque personnelle de Benoît XVI. Il a relevé que l'Année sacerdotale organisée de juin à 2009 à juin 2010 avait été motif de "joie" et de "gratitude". Mais il consacra une grande partie de ce discours aux affaires de pédophilie au sein du clergé.

Benoît XVI, est revenu sur l'"humiliation" qu'avaient représenté les scandales de pédophilie ayant secoué l'Eglise catholique au cours de l'année écoulée, "des abus contre les mineurs commis par des prêtres dans une dimension inimaginable pour nous".

S'il a reconnu que le visage de l'Eglise s'était "couvert de poussière" durant l'Année sacerdotale, le Pape a élargi le problème et s'en est pris aussi à la pornographie infantile et au tourisme sexuel.

En présence des cardinaux et évêques de la Curie romaine, le souverain pontife a également appelé les responsables politiques et religieux à mettre fin à la "christianophobie".

" Nous devons accueillir cette humiliation comme une exhortation à la vérité et un appel au renouvellement", a alors souhaité le pape pour qui "seule la vérité sauve".

Benoît XVI a alors énuméré une série de recommandations pour l'Eglise et ses responsables: "Nous devons nous interroger sur ce que nous pouvons faire pour réparer au maximum l'injustice qui a eu lieu. Nous devons nous demander ce qui était erroné dans notre annonce. (...) Nous devons être capables de pénitence. Nous devons nous efforcer de tenter tout ce qui est possible, dans la préparation au sacerdoce, pour qu'une telle chose ne puisse plus arriver".

Benoît XVI a fait remarquer qu'il fallait "remercier aussi les très nombreux bons prêtres qui transmettent avec humilité et fidélité la bonté du Seigneur et qui, au milieu des dévastations, sont témoins de la beauté du sacerdoce qui n'est pas perdue".

Tout en reconnaissant la gravité particulière de ce péché commis par des prêtres, Benoît XVI a jugé qu'il était impossible de taire le "contexte de notre époque", et en particulier le "marché de la pornographie concernant les enfants qui semble d'une certaine façon être toujours plus considéré par la société comme une chose normale".

" J'entends toujours plus les évêques des pays du tiers-monde, a encore confié le pape, dire combien le tourisme sexuel menace une génération tout entière et l'endommage dans sa liberté et dans sa dignité humaine".

" Dans les années 1970, la pédophilie fut théorisée comme une chose complètement conforme à l'homme et aussi à l'enfant", a encore relevé le pape avant d'expliquer que cela faisait partie "d'une perversion de fond du concept d'ethos".

Face à cette disparition du mal comme du bien, nous avons à déplorer que la morale ait été remplacée par un simple "calcul des conséquences".

Benoît XVI est également revenu sur le récent Synode des évêques pour le Moyen-Orient. Il a souhaité que les paroles du synode soient "un cri fort adressé à toutes les personnes ayant des responsabilités politiques ou religieuses afin qu'elles mettent fin à la christianophobie". Pour lui, le récent synode a développé un grand concept du dialogue, du pardon et de l'accueil mutuel, "un concept que nous voulons maintenant crier au monde".

" Dans la situation actuelle, les chrétiens sont la minorité la plus opprimée et tourmentée", a-t-il alors déploré après avoir rappelé que "pendant des siècles, ils ont vécu ensemble pacifiquement avec leurs voisins juifs et musulmans".

A ses yeux, l'obstacle entre les différentes religions est tout autant "le lien entre l'avidité de profit que l'aveuglement idéologique" ... "Ce qui, en quelque lieu, est fait contre l'homme, blesse à la fin tout le monde".

Le Pape a également demandé aux responsables politiques et religieux de se lever pour défendre les réfugiés et ceux qui souffrent et de "revitaliser l'esprit de la réconciliation".

Benoît XVI a également évoqué 2 de ses voyages à l'étranger en 2010: à Chypre (4-6 juin) et en Grande-Bretagne (16-19 septembre).

Ci-joint le texte officiel intégral . (source : VIS)


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