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Du 28 au 31 décembre 2010 (semaine 52)
 

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2010-12-31 - USA
LES CONCLUSIONS DE LA WIKILEAKS SUR LE VATICAN

S'il y a une conclusion qui peut être tirée de la WikiLeaks dont les divulgations sur les divers pays et gouvernements ont fait "la une" de la presse, c'est que les États-Unis prennnent le Vatican et son activité diplomatique très au sérieux.

Mémoire après mémoire documentaires, durant ces dernières années, les responsables de l'ambassade des États-Unis auprès du Saint-Siège ont fait leur rapport à Washington sur l'impact des voyages du pape, ses déclarations et sur les divers documents publiés.

Ces rapports portaient également sur les efforts déployés, dans les coulisses, par le Vatican cherchant à éviter les conflits; sur les tensions entre l'Église et les États en Amérique latine; sur l'évolution de l'enseignement catholique sur bioéthique, et tout autant même sur les répercussions internationales des questions œcuméniques.

Quand un organisme du Vatican a organisé une conférence sur les aliments génétiquement modifiés, l'ambassade américaine a prêté attention à son déroulement et à ses conclusions. Lorsque le Vatican a condamné la traite humaine, les fonctionnaires de l'ambassade ont rencontré au Vatican leurs homologuesafin d'élargir les domaines de coopération sur cette question.

Quand le pape Benoît XVI a déclaré en 2007 que "rien de positif ne vient de l'Irak, déchiré par les continuels attentats et que les populations civiles s'enfuient ", l'ambassade s'est rapidement opposé à un fonctionnaire de haut niveau du Vatican, pour lui dire que l'Irak connaît des développements positifs et que les commentaires du Pape ne sont pas constructifs.

La lecture des câbles rend difficile d'imaginer qu'avant 1984, les États-Unis n'aient pas eu de relations diplomatiquesavec le Vatican. Aujourd'hui, l'ambassade américaine a cinq fonctionnaires de rang diplomatique et un personnel de soutien de 14 personnes. Elle est considérée comme l'une des délégations accréditées au Vatican, les plus fréquentées.

A une demande du pourquoi tant d'attention est consacrée au plus petit État du monde par une société américaine, un câble de l'ambassade datant de l'année 2009 et préparé pour le président Barack Obama en vue de sa première rencontre avec le pape Benoît XVI donne la réponse:

"Le Vatican est le deuxième État après les États-Unis pour le nombre de pays avec lesquels il entretientdes relations diplomatiques (188 pour les USA et 177 pour le Vatican) et puis il a des prêtres catholiques,des religieuses etdes laïcs dans tous les pays sur la planète. En conséquence, le Saint-Siège est intéressé et bien informés sur les développements dans le
monde entier," dit encore ce câble. "

Depuis qu'a été écrite cette note de service, le Vatican a établi des relations diplomatiques avec la Russie, portant le total à 178 pays. Cela ne laisse hors de la liste que 16 pays comme la Chine, l'Arabie Saoudite et l'Afghanistan.

Le Vatican maintient également des délégations ou des nonces près de 20 délégations internationales, y compris l'Organisation des Nations Unies.

Les câbles publiés par Wikileaks décrivent les diplomates du Vatican comme généralement bien informés et comme des lobbyistes influents dans les coulisses. Ce qui étonne, c'est que le Vatican accomplit tout cela avec un corps diplomatique relativement restreint : une centaine d'évêques et quelques prêtres qui ont été triés sur le volet et formés à la diplomatie dans une académie peu connue, située dans le centre de Rome.

Cet article publié par CNS comporte bien d'autres enseignements. Il constate que les câbles publiés par WikiLeaks révèlent souvent que les diplomates américains ont souvent beaucoup d'efforts à faire pour comprendre le Vatican, car ilsont à faire face à une institution qui est à la fois un État souverain et le centre d'une religion mondiale.

Un câble "confidentiel" le résume par une simple expression: "Le Vatican s'efforce de traduire ses convictions religieuses et
ses préoccupations humanitaires dans les politiques qu'il mène." ( source : CNS)


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