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2011-01-17 - Ghana
NOUVELLES ÉGLISES OU NOUVELLES SECTES
Le Ghana comptait 7.897 nouvelles Églises à la fin 2010, et la plupart de ce que l'on considère aussi comme des "nouvelles sectes", sont en fait "des entités commerciales", dénonce l'Union africaines des religieux de l'Eglise catholique.
Cette organisation catholique (ARUG) a exprimé son inquiétude face à la prolifération de nouvelles "Églises" dans le pays, estimant qu'elle vise à "saper le christianisme".
Dans un communiqué publié par le quotidien ghanéen, "The Ghanaian Chronicle", ? l'issue d?une réunion de quatre jours, à Ho, chef lieu de la région du Volta, au sud-est, l'organisation a indiqué qu'à la fin 2010, le Ghana comptait 7.897 nouvelles Églises, dont la plupart peut être présentée comme "des entités commerciales".
Selon l'ARUG, il est regrettable que des membres de ces Églises se proclament "hommes de Dieu" et se fassent appeler par des titres aussi élevés qu'évêques, prophètes, diacres, etc., alors qu'elles ignorent le rôle des "hommes de Dieu".
Une majorité de ces personnes autoproclamées ont un niveau d'éducation "très bas, ne comprend pas la Bible et l'interpr?te en fonction de sa compréhension superficielle".
Le communiqué met en garde l'Eglise catholique, qui , peut-on lire, resterait une "vieille institution" chrétienne en se concentrant uniquement sur la prédication de la parole du Christ, sans l'altérer, comme le font les nouvelles Églises.
Evoquant la situation socio-économique du pays, les membres de l'ARUG ont déclaré que le taux élevé de la pauvreté, l"analphabétisme, l'injustice, la discrimination, l'indiscipline, l'oppression de toutes sortes, la corruption et vol à main armée, menacent "l'existence même de la nation et la paix" dans leur pays.
Ils ont dénoncé l'augmentation de la prostitution, de l'alcoolisme, de la bisexualité aussi bien chez les hommes que chez les femmes, les affiches pornographiques dans les lieux publics, qui, ont-ils dit, constituent "des défis" pour le Ghana.
Les membres de l'ARUG ont aussi exhorté la Commission nationale des médias, les Eglises, les chefs religieux, le département de la protection sociale du gouvernement et les Organisations non-gouvernementales (ONG), à lutter ensemble contre la maltraitance des enfants, les violations des droits humains, et toute autre action négative qui retarde le développement du pays.
Les chefs traditionnels ont également été invités par les membres de l'ARUG, à ne pas se laisser influencer par les hommes politiques, mais à être de bons dirigeants dans leurs communautés, afin d'aider à réduire les conflits sociaux, tels que les litiges fonciers.
Au gouvernement, ils demandent de résoudre les problêmes de l'éducation dans les zones éloignées du pays, et de surnombre d'élèves dans les &coles, à cause du manque de salles de classe. Un appel a aussi été lancé aux parents d'élèveset aux enseignants, pour qu'ils travaillent ensemble, afin d'améliorer l'éducation dans le pays. (source : Apic)
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