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2011-01-25 - Madagascar
AU CONSEIL DES ÉGLISES CHRÉTIENNES

Le pasteur et président de l'Église protestante FJKM, Lala Rasendrahasina est devenu, le 23 janvier, président du Conseil des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) pour un mandat d'un an.

Il succède à Mgr Samoela Jaona Ranarivelo de l'Église anglicane. Pour sa grande première en tant que nouveau président du Conseil oecuménique, le pasteur Lala Rasendrahasina a appelé au pardon.

" Le « fihavanana » et le pardon ne peuvent se séparer. Il faut savoir pardonner, que ce soit au niveau de la famille, de l'Église ou au niveau national " a-t- il demandé lors de sa première allocution devant l'assemblée des fidèles venus en masse au temple FJKM d'Ambohipotsy, où avait lieu la passation des responsabilités entre les deux chefs d'Église.

La position politique du FFKM est aujourd'hui très attendue, d'autant plus qu'elle semble entamer, du moins en apparence, une nouvelle ère sous la présidence de Lala Rasendrahasina qui a joué un rôle non négligeable aux débuts de la crise politique en 2009.

Il est connu pour être très proche de l'ancien président Marc Ravalomanana qui « reste toujours vice-président du FJKM », selon ses dires. « Nous oeuvrerons de concert pour que la paix soit avec nous car ce n'est pas encore le cas », a-t-il mentionné.

De là à voir une réapparition du FFKM qui regroupe les quatre pincipales Églises, sur la scène politique, il n'y a qu'un pas mais à ne pas franchir. Première raison, malgré les sollicitations de toutes parts, comme celles émanant des mouvances des trois anciens présidents, ces derniers étaient d'ailleurs présents au culte.

Le quatuor du FFKM a nuancé sa position sur le plan politique. Il est composé de Mgr Samoela Jaona Ranarivelo, du pasteur luthérien Endor Modeste Rakoto et de Mgr Odon Razanakolona de l'Église catholique, a nuancé sa position sur le plan politique.

Si la plupart des déclarations peuvent avoir plus ou moins de rapport avec la situation politique du pays (appel au pardon, au fihavanana, l'exemple sur la vie difficile de l'Église qui a des impacts sur la vie nationale...), les chefs d'Église ont déclaré qu'ils n'ont pas encore discuté de la vie politique du pays. Ils n'ont pas non plus répondu aux sollicitations en tous genres dont ils ont fait l'objet.

" La récente réunion avec la société civile n'était qu'une séance d'information. De toutes façons, on n'impose pas n'importe quoi au FFKM" , a précisé Lala Rasendrahasina, entouré de ses pairs. Et le nouveau président du FFKM d'insister que l'important et surtout la priorité sont que « chacun reconnaisse ses fautes. Ce n'est qu'ainsi qu'on pourra se pardonner ».

Lala Rasendrahasina a aussi brièvement rappelé des faits de l'année dernière qu'il a qualifiés de « tumultueux à l'image d'un bateau voguant sur une mer houleuse ». Il s'est aussi permis de prédire une année 2011 difficile sur le plan économique.

D'après Mamy Rakotoarivelo, leader des "Trois mouvances" et secrétaire général du" Tiako i Madagasikara", Rasendrahasina a lancé « un grand appel pour la réconciliation. Que nous le voulions ou non, les Malgaches sont des fidèles de l'Église et de ce fait, cet appel nous est tous destiné. Nous réclamons toujours l'implication du FFKM dans la réconciliation ».

Des personnalités de la Haute autorité de la transition ont assisté au culte à l'instar de Dolin Rasolosoa, président du Conseil supérieur de la transition, et des ministres Richard Fienena et Organès Rakotomihantarizaka. (source : Allafrica)

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