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2011-01-25 - France
UN NOUVEAU MANDAT POUR LE PASTEUR BATY

L’assemblée générale de la Fédération protestante de France, qui s’est tenue à Paris les 22 et 23 janvier, a élu les membres du Conseil pour une période de quatre ans, Conseil qui, à son tour, a procédé à l’élection du président de la FPF.

Claude Baty, pasteur de l’Union des Églises évangéliques libres, élu en 2007, reste président de la Fédération protestante de France. Mme Victoria Kamondji et le président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine, Jean-François Collange, sont également renommés aux fonctions de vice-présidente et vice-président de la Fédération.

Cette assemblée générale a fonctionné selon les nouveaux statuts votés en 2010 et qui prennent en compte la recomposition de la Fédération protestante de France par un rééquilibrage de la représentativité des Églises. C'est-à-dire que, pour ce qui concerne le collège des Églises (90 délégués à l’assemblée) et au sein du Conseil, les voix se répartissent en un tiers pour l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine, un tiers pour les Églises luthérienne et réformée, et un tiers pour les autres Églises (baptiste, évangéliques, adventiste, pentecôtistes, charismatiques).

Les Communautés, Institutions, Œuvres et Mouvements sont représentés par 25 délégués à l’assemblée générale et 5 membres au Conseil.

La Fédération protestante de France, ayant accueilli ces dernières années bon nombre de nouvelles Églises, avait par souci d’une meilleure gouvernance et en vue de conforter des relations de confiance mis en œuvre cette révision de ses statuts au cours de ces deux dernières années.

La sérénité et une évidente volonté de poursuivre les grandes orientations de la précédente mandature ont animé les travaux de cette assemblée générale. Parmi les grands sujets abordés, la laïcité et la place du religieux demeurent des enjeux importants réclamant des approches pédagogiques au sein de la société française et devant se préserver des instrumentalisations idéologiques ou politiques. La liberté religieuse et la persécution de chrétiens à travers le monde ont été également des sujets d’interpellation et d’appel à la vigilance. L’attention aux questions de migrations et d’accueil de l’étranger ne faiblit pas.

Le bilan des quatre dernières années a permis d’évaluer l’engagement de la Fédération protestante de France sur le plan international, tant au Proche-Orient qu’en Afrique ou en Haïti. L’assemblée générale a d’ailleurs réaffirmé sa solidarité à l’égard des Haïtiens, par son attention aux projets d’aide à la reconstruction, menés en collaboration avec la Fédération protestante d’Haïti et dont le suivi est assuré par le pasteur Philippe Verseils, à Port-au-Prince.

Pour le pasteur Baty, au seuil de cette nouvelle mandature, la Fédération protestante de France démontre aujourd’hui une claire conscience de la complémentarité entre les grandes familles d’Églises protestantes. Elle entend faire vivre cette complémentarité tant par la poursuite d’une réflexion commune sur le protestantisme que par des projets d’envergure tels que Protestants en fête 2013.

Parlant ensuite des protestants eux-mêmes, il est revenu sur l'étude menée l'an dernier à l'occasion du colloque intitulé "Les protestants, une famille recomposée", soulignant que "l'opposition frontale entre évangéliques et protestantisme ne tient pas". Il y a des oppositions mais pas de clivage, a-t-il ajouté en substance, préférant parler de "pluralisme".

Il a également salué le rapprochement en cours entre réformés (calvinistes) et luthériens de France. "Certains rapprochements d'Églises aux théologies très proches leur donneront plus de poids et de légitimité sans mettre en péril leur identité", a-t-il dit. (source : FPF)

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