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2011-03-04 - Nicaragua
LES DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES SONT VIOLÉES
Mgr Silvio Baez, au nom de la Conférence épiscopale, a regretté l’approbation de la part du IVème Congrès sandiniste de la proposition visant à présenter comme candidat à la Présidence l’actuel Chef de l’Etat, Daniel Ortega.
La présentation de l'actuel président, aux prochaines éléctions générales,
viole en effet les dispositions constitutionnelles. "Je m’en tiens à la Constitution et à ce que la Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN) a déclaré à ce propos, à savoir qu’au Nicaragua ce qui est illégal veut nous être présenté comme légal", a-t-il affirméà la télévision, commentant la désignation d’Ortega, à la fin du congrès de son parti, comme candidat à la Présidence aux prochaines élections.
Il
a rappelé que la Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN) a émis en avril et en novembre de l’an dernier deux communiqués présentant la position de l’Eglise catholique et dénonçant le manque de respect de la Constitution politique du Nicaragua.
Le président Ortega, chef du Front sandiniste, a obtenu du Conseil suprême électoral du Nicaragua le droit de briguer un nouveau mandat, la Cour suprême ayant déclaré "inapplicable", fin septembre, l'interdiction constitutionnelle faite au président et au vice-président de la République de briguer un second mandat consécutif ou deux mandats séparés dans le temps.
L'évêque auxiliaire de Managua a déclaré que la CEN avait également fait remarquer que les institutions publiques se présentent au service de groupes privilégiés de l’Etat et que, de cette manière non seulement la Constitution n’est pas respectée mais qu’il n’existe pas non plus de séparations entre les pouvoirs de l’Etat.
"
Nous l’avons dénoncé en tant qu’évêques et nous le déplorons maintenant comme quelque chose qui n’aide certainement pas la démocratie au Nicaragua", a conclu Mgr Baez. (source : Fides)
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