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du 1 au 4 mars 2011 (semaine 09)
 

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2011-03-04 - Panama
LE CONFLIT ENTRE L'ÉTAT ET LES INDIGÈNES

La Conférence épiscopale du Panama (CEP) a lancé un appel à un dialogue « sans préjugé et transparent », afin de trouver une solution au conflit minier qui mobilise les communautés indigènes du pays.

Ce dialogue "doit impliquer les communautés intéressées, les spécialistes du secteur et des représentants des secteurs de la société préoccupés par l’impact de la loi 8 qui modifie le code des ressources minières", précise la CEP. La commission nommée par les différents protagonistes de ce conflit a proposé que l’Église soit garante de ce dialogue.

La CEP a demandé au gouvernement indien de mettre fin à la violence et d'œuvrer pour un dialogue dans le bur de résoudre les conflits nés de l'adoption d'un nouveau code minier par le Congrès panaméen.

" L'Église catholique est convaincue que l'un des moyens viables pour trouver une solution à ce conflit est d'établir un dialogue, sans conditions préalables, avec transparence et dans le temps. Il doit être mené simultanément et conjointement grâce à la participation des communautés concernées, des spécialistes de cette question et les représentant des secteurs de la société concernés par l'impact de ces réformes."

" Il doit discuter calmement des avantages et des inconvénients de l'industrie minière afin de parvenir à un consensus sur ce qui est le mieux pour le bien commun de la nation panaméenne."

Les évêques appellent toutes les parties prenantes à construire une culture de la paix : " Grâce à un dialogue juste, équitable, une attitude constructive et tolérante, tenant compte de la diversité des opinions, et qui soit fondée sur la défense de la dignité inaliénable de la personne et du bien commun. "

La Conférence épiscopale a rappelé les paroles de Mgr Francis Chullikatt, Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies qui, dans un discours prononcé le 11 février a déclaré que : "L'homme est la source, le centre et le but de tous les droits économiques et sociaux".

Le gouvernement défend la réforme du droit minier concernant l'extraction du cuivre, de l'or et de l'argent, parce qu'elle permet des redevances montant de 2 à 5 %, qu'elle criminalise l'exploitation minière illégale par des amendes allant jusqu'à 250 000 $ et qu'elle oblige les concessions d'exploitation à verser des redevances de 50 $ à l'hectare.

De leur côté , les indigènes veulent obtenir l'abrogation de la Loi sur la réforme parce qu'ils la considèrent comme une attaque sur les ressources naturelles dans les régions au profit des sociétés étrangères.

Le 28 février, à la suite de la médiation de l'Église, les Indiens qui protestaient contre la réforme de l'exploitation minière et
le Gouvernement ont signé un premier accord qui a mis fin aux manifestations et aux barrages routiers. Les deux parties se sont engagées à poursuivre cette discussion de la loi à partir du 1er mars. (source : ACI)


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