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FlashPress - Infocatho
du 31 mars au 2 avril 2011 (semaine 13)
 


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2011-04-02 - Côte d'Ivoire -
SANS SE LASSER, CONS
TRUIRE LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION

C'est dans une situation en rapide évolution qu'arrive à Abidjan le cardinal Turckson, "venu encourager la réconciliation et la paix". Les affrontements de ces derniers jours donnent un tout autre sens à sa mission d'envoyé personnel du Pape.

Le 30 mars, les Forces Républicaines fidèles au Président élu, Alassane Ouattara, ont conquis Yamoussoukro, la capitale politique du pays. Les Forces Républicaines (nouvelle dénomination des anciens rebelles appuyant Ouattara) ont depuis des jours lancé une offensive contre les Forces de Sécurité demeurées fidèles au Président sortant Laurant Gbagbo.

Les Forces Républicaines ont également pris le contrôle de San Pedro, port stratégique pour l’exportation du cacao dont les recettes commerciales étaient recueillies par Gbagbo pour financer son effort de guerre.

Mais en Côte d’Ivoire comme en Libye, la diplomatie vaticane suit un chemin singulier. Ainsi, depuis la fin du processus électoral à Abidjan, jamais le Saint-Siège n’a emboîté le pas à la communauté internationale, qui affirme la légitimité du président élu, Alassane ouattara. Au fil de la crise ivoirienne, les appels de Rome s’en sont tenus au dialogue et à l’aide humanitaire.

Les 18 évêques de la Conférence épiscopale ivoirienne ne seraient pas eux-mêmes exempts des tensions politico-ethniques traversant le pays. Ce qui explique l’appel en deux temps de Benoît XVI, lancé en français devant 10.000 pèlerins réunis lors de l’audience générale du mercredi , alors que la Caritas ivoirienne ne cesse de dénoncer les atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les réfugiés de plus en plus nombreux.

" Je lance un appel pressant afin que soit engagé le plus vite possible un processus de dialogue constructif pour le bien commun. L’opposition dramatique rend plus urgent le rétablissement du respect et de la cohabitation pacifique. Et c'est dans ce sens que Benoît XVI a envoyé l'un des grands cardinaux africains, président d’un dicastère sensible, publiquement chargé d’une mission, dont l’avenir dira si elle s’en tiendra à un caractère purement pastoral, voire humanitaire.

Mais comment donner une nouvelle impulsion au dialogue sans prendre parti.

Le 29 mars, le P. Kissi, prêtre ivoirien, a été enlevé par des éléments pro-Ouattara, le "commando invisible" alors qu'il procédait à l´évacuation de 150 religieux et des séminaristes du Grand Séminaire d'Anyama en banlieue d'Abidjan alors que se déroulaient de violents affrontements dans ce quartier déjà aux mains du camp ouattara. Les casques bleus de l’ONUCI l'ont fait libérer.

Ces religieux, réputés proches du président sortant, craignaient des représailles de la part des partisans les plus extrémistes d’Alassane Ouattara. (source : Caritas-Côte d'Ivoire)


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