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du 3 au 6 avril 2011 (semaine 13)
 

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6 avril 2011 - Parvis des Gentils
DES INSUFFISANCES DANS LA COMMUNICATION AVEC LES MÉDIAS


Même si les interventions et les prises de parole ont été des plus remarquables, le " Parvis des gentils" qui s’est tenu ces jours derniers à Paris a laissé paraître un spectaculaire déficit en termes de communication, et les journalistes le regrettent.

Plusieurs médias s'en sont fait l'écho, en particulier le site "Chiesa". Ce fut un dommage que la richesse de telles heures n'ait pu être mieux connue avant et immédiatement répercutée dans les grands médias nationaux et internationaux, comme dans les revues culturelles alors que message de Benoît XVI demandait une large diffusion qui aurait dû être confiée à des spécialistes de la communication.

Sur place, pas de bureau de presse. A l'Unesco, furent distribués de riches pochettes illusrtées mais aucun texte mis à la disposition des médias, ni avant, ni pendant, ni après.

Heureusement que les services de la communication de l'Église de France ont compensé ce que l'on attendait des services romains.

Les seules personnes qui ont pu entendre en direct ce que disaient les intervenants étaient celles qui se trouvaient sur place ou celles qui écoutaient les radios de la Conférence épiscopale française : Radio Notre-Dame ou KTO TV, seuls émetteurs catholiques qui diffusaient les travaux en direct.

Même le message vidéo de Benoît XVI diffusé le soir du 25 mars a été l’objet d’une mauvaise communication. Le texte était prêt depuis plusieurs jours, mais la salle de presse du Vatican ne l’a distribué, en cinq langues, que le lendemain matin. Sinon, il fallait le chercher au travers du dédale des services du site du Vatican.

Aujourd'hui, si l’on va, sur le site web du Vatican – très riche dans d’autres domaines – à la rubrique du Conseil pontifical de la culture, promoteur et organisateur de cet événement, on ne trouve absolument rien à propos du "Parvis des gentils". Les actualités les plus récentes sont de 2008 ou 2009....

Même sur www.parvisdesgentils.fr – le site créé pour l'occasion – on ne trouve pas une seule ligne des propos qui ont été tenus. Il n’y a qu’un maigre programme et quelques informations relatives aux intervenants.

Le Parvis ayant été créé en vue de promouvoir le dialogue à propos de Dieu entre tous les hommes de bonne volonté, au-delà de toutes les frontières, cette parcimonie en matière de communication est une évidente contradiction.

Le Conseil pontifical de la culture et son président, le cardinal Gianfranco Ravasi, ont agi avec efficacité pendant la phase préparatoire de l'événement, pour en informer le public. Mais ils ont disparu quand on est passé de l'annonce à la réalisation. Et plus encore de la réalisation à la diffusion de la pensée de Benoît XVI que rencontraient les divers intervenants et que ceux qui n'étaient pas sur place n'ont pu rencontrer alors qu'elle leur était destinée.

C'est un grand dommage qu'ont causé les chargés de la communication de l'organisation vaticane. Car, à Paris, dès les premières phrases, ce qui a été dit n’était pas du tout ce que l’on pouvait prévoir.

C’est ce qu’a montré la séance inaugurale, le 24 mars, au siège de l'UNESCO, branche culturelle de l'Organisation des Nations Unies.

La tribune et le public comprenant un grand nombre de hauts fonctionnaires et de diplomates, on pouvait s’attendre à une séance emphatique et somnolente. Or ce n’est pas ce qui s’est produit.

Par exemple Pavel Fischer, ancien ambassadeur de la République tchèque en France, a touché l’esprit et le cœur de l’assistance en évoquant son expérience personnelle de croyant broyé par la machine de l'athéisme scientifique, pendant les années de l’empire communiste.

Il faut savoir que la République tchèque est l’un des endroits d'Europe où l’athéisme est aujourd’hui un phénomène de masse. C’est dans ce pays que Benoît XVI s’est rendu en 2008 et qu’il a conçu l’idée de créer un "Parvis des gentils". Et c’est à Prague qu’aura lieu l’une des prochaines rencontres du Parvis.

L'ambassadeur de la République du Congo en France, Henri Lopes, su dire, avec sagesse, humour et fantaisie, les réponses qu'on attendait du "Parvis des Gentils", sur les continents lointains.

Le cardinal Ravasi entrainait son auditoire dans le mystère de l'existence et de l'être dans toutes ses dimensions. Aucun texte ne fut remis, ni aux auditeurs, ni aux journalistes. Et ceci fut d'autant plus dommageable que la richesse en était grande et que chacun souhaitait ne pas l'amoindrir en ne se confiant qu'à ses seules notes personnelles, issues de ses réactions personnalisées

Mais l'intervention la plus explosive a été celle du philosophe français Fabrice Hadjadj, né dans une famille juive ayant milité à l’ultragauche, aujourd’hui converti à la foi catholique.

Hadjadj a critiqué à fond l'idéologie de l'UNESCO et de ses pères fondateurs, justement au siège de cette organisation et en présence de ses dirigeants.

Et il l’a critiquée précisément à propos de sa conception de l’homme. À propos de l'alternative entre l’ouverture de l’homme au Ciel – le "trasumanar" du Paradis de Dante – et le "transhumanisme" du premier directeur général de l'UNESCO, Julian Huxley, réduction de l’homme à un objet technique qu’il faut améliorer par l'eugénétique.

Sandro Magister a publié ce texte quelques jours après et, grâce à lui, nous en donnons le texte intégral paru sur le site Chiesa. (source : CEF et Chiesa)


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