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du 7 au 10 avril 2011 (semaine 14)
 

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10 avril 2011 -
COMMENT TRADUIRE L'ÉVANGILE DANS LA CULTURE CHINOISE


La fête traditionnelle de Qing Ming exprime le respect pour les morts avec des visites au cimetière, pétards, des offrandes de nourriture. La tradition catholique de la prière pourrait rejoindre la culture chinoise, mais ce n'est pas toujours le cas.

Les Catholiques convertis s'opposent souvent à ces rites chinois et sont alors accusés de manquer de piété filiale. Et puis il y a ceux de l'Eglise de Chine qui travaillent pour l'inculturation.

La fête de Qing Ming correspond au 15ème jour de l'équinoxe du printemps et se célèbre aux alentours du 5 avril. C'est un événement traditionnel si important qu'il a été déclaré l'une des 7 grandes célébrations publiques officielles en Chine. Le nom de cette fête "Qingming", qui veut dire "clair et radieux", entend en fait, qu'à l'arrivée de Qingming, l'hiver est passé et le printemps est là.

C'est l'occasion d'honorer les ancêtres dans les cimetières. Jeunes et moins jeunes commémorent les morts, lavent les tombes et font des offrandes. Elle tire son origine du Jour de Hanshi, une journée à la mémoire de Jie Zitui, mort en 636 av. J.-C., à la période des printemps et automne.

Plus de 2000 ans d'histoire sont enracinés dans le cœur des Chinois, de sorte que pour les croyants et les non-croyants, c'est aller au cimetière devant la tombe de leurs ancêtres pour effectuer les expressions rituelles de la piété filiale avec les bâtons à brûler de l'encens, les pétards, l'offrande des fruits, des bonbons ou du vin.

Où qu'ils soient, les Chinois tentent de revenir chez eux pour visiter les tombes de leurs proches. Ils exposent leurs photos à la maison ou au cimetière et font des offrandes pour le confort des morts comme un signe de respect et de gratitude.

Chez les catholiques, en particulier chez les convertis, il y a un certain embarras à cause de ces rituels. Dans la tradition de l'Eglise, la plus belle façon de se souvenir des morts est de prier pour eux par une messe commémorative. C'est pourquoi ils ont tendance à ne pas donner de l'importance aux pratiques anciennes

Parfois, dans les familles, entre les catholiques convertir et les parents non-catholiques, des tensions apparaissent. Les catholiques sont accusés d'être dépourvus de piété filiale, d'oublier les morts, générant ainsi un ressentiment envers l'Église.

En interrogeant un certain nombre de prêtres sur les activités qu'ils avaient proposé pour Qing Ming. Dans le diocèse de Nanchong (Sichuan), un prêtre, le P. Chen Gongao a célébré une messe pour les défunts au cimetière de Xishan. Ainsi des non-catholiques ont pu s'y joindre et constater que la foi chrétienne et la culture chinoise inculquent le respect et la piété filiale envers les morts.

Une femme chinoise qui se dit non-chrétienne parle de sa mère. "Quand elle est morte, elle a exprimé le désir d'être enterré ici. On se voit rarement, mais notre cœur ne peut oublier l'amour que notre mère avait pour nous. Aujourd'hui, le P. Chen a célébré une messe, pour que nous puissions exprimer notre amour pour notre mère comme elle aurait voulu.

" Dans le même temps, à travers ce rituel, nous comprenons pourquoi ma mère a cru en Dieu et l'Eglise: l'Eglise est consciente des besoins profonds des personnes et montre l'amour de Dieu. Nous sommes très heureux. "

Pour rejoindre les façons traditionnelles de célébrer le respect pour les morts, le cimetière de Xishan qui est catholique, est également équipé d'un site destiné à la lumière des pétards. Si l'Eglise était plus intégrée à la culture traditionnelle chinoise, il serait beaucoup plus facilement acceptée par le peuple chinois, déclare le P. Chen qui étudie les diverses façons d'intégrer certains éléments de la tradition chinoise dans la liturgie. " Cela aussi c'est l'évangélisation." (source : Asianews)

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